Finalement, la puissante Union des chauffeurs routiers du Burkina (URCB) suspend son préavis de grève pour un mois. Le message est clair : donner le temps au ministère en charge des transports de lever tous les obstacles qui empêchent une saine mise en œuvre de l’arrêté relatif au bon de chargement. Une mission est prévue pour se rendre à Lomé, le port à problème, parce que supportant à lui tout seul plus de 50% du fret burkinabè. Le bon de chargement qui devrait résoudre les questions d’équité et de transparence ne fait apparemment pas l’unanimité. Il est délivré par ordre chronologique, en présence d’un représentant de la faîtière des transporteurs et des chauffeurs. Problème, on a affaire à deux faîtières, la Faîtière unique des transporteurs routiers (FUTR) et le Haut Conseil du transport (HCT). Qui va représenter qui quand on connait les divisions qui ont présidé à leur mise en place ?
Il revient au ministère de tutelle de trancher cette question de la meilleure des façons : l’intérêt du pays, contre les appétits gloutons de certains acteurs. Sinon, le sursis à exécution de cette grève des routiers n’aura servi à rien.o
Par Abdoulaye TAO