Editorial

Secondes noces

Air Burkina est passé sous l’escarcelle de l’américain AGD (African global development), le 20 octobre dernier. L’heureux élu a mis sur la balance 250 milliards F CFA d’investissement et contrôle le capital avec environ 80% des parts. Une marge confortable pour mettre en œuvre sa politique de développement. Il promet 12 nouveaux avions, dont 3 Airbus, une desserte en vols intérieurs et cerise sur le gâteau, la construction d’un centre de maintenance et d’une académie aéronautique pour la formation des pilotes et mécaniciens d’avions. Difficile pour l’Etat de ne pas succomber à une telle offre. C’est la seconde privatisation de la compagnie nationale après l’expérience mitigée du premier repreneur, le Groupe AGA KHAN, qui est parti, laissant la compagnie dans une situation de perte financière importante.

Après plus d’un an de négociations, le plan d’action du repreneur a été ficelé dans un contexte peu reluisant pour l’aviation civile, plombée par  la Covid-19. Et c’est le principal point d’inquiétude de ce nouveau mariage. Le ciel est, certes, dégagé, mais la météo au sol n’est pas encore favorable à cette romance. Les premiers pas de cette nouvelle union sont donc à surveiller de près, ils seront déterminants pour l’avenir du couple. Rendez-vous dès 2021.o

Par Abdoulaye TAO

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