En 2019, le Burkina Faso a reçu 1.548,72 millions de dollars, soit 907,41 milliards FCFA (le dollar à 585,90 FCFA) d’aide publique au développement. Un niveau record qui témoigne de la confiance des partenaires étrangers envers le Burkina Faso.
La somme reçue est en hausse de 4% par rapport à 2018. L’information est donnée par le rapport sur la coopération au développement 2019, publié par la Direction générale de la coopération (DGCOOP) en fin septembre 2020.
Le plus gros contributeur de l’aide publique au développement, toutes sources de financement confondues en 2019, reste la Banque mondiale, suivie du Système des Nations unies, de l’Union européenne, de la France, du Fonds mondial, de l’Allemagne, des Etats-Unis, de la Banque islamique de développement, du Fonds monétaire international, et de la Banque africaine de développement.
L’aide publique au développement se compose de dons et de prêts. On note une prédominance des dons par rapport aux prêts. En effet, le rapport 2019 de la DGCOOP informe que les dons d’un montant de 628,52 milliards FCFA représentent 65,6% des ressources décaissées par les partenaires. Les prêts d’un montant de 311,79 milliards FCFA représentent, quant à eux, 34,4% de l’aide publique en 2019. Cette prédominance des dons par rapport aux prêts est observée durant la période 2015-2019. Sur cette période, les dons se sont situés à une moyenne de 77,8%, contre 28,2% pour les prêts.
Entre 2018 et 2019, les dons ont connu une baisse de 5,2% du fait de la baisse de décaissement de partenaires comme la Banque mondiale, du Danemark et de l’Union européenne.
Ils sont dix partenaires à décaisser 79,8% des dons en 2019, avec le Système des Nations unies en tête, suivi de l’Union européenne, du Fonds mondial, de l’Allemagne, des Etats-Unis, de la Banque mondiale, de la France, de la Suède, de Compassion internationale et de la Suisse.
Cinq principaux projets ont absorbé les dons, dont le Projet paludisme financé par le Fonds mondial, le projet Fonds de soutien aux enfants enregistrés avec Compassion internationale comme bailleur, le programme Santé financé par les Etats-Unis, le Contrat de bonne gouvernance et le Programme d’urgence du Sahel financés respectivement par l’Union européenne.
Les 311,79 milliards FCFA de prêts reçus en 2019 sont en hausse de 28,8% par rapport à 2018. Sur les trois dernières années, on note une tendance à la baisse des prêts. En 2019, les dix principaux bailleurs ont décaissé 98,9% des prêts reçus. Le principal bailleur dans ce domaine est la Banque mondiale.
Elle est suivie par ordre d’importance par la Banque islamique de développement, le Fonds monétaire international, la France, la Banque africaine de développement, la Banque d’Afrique de l’Ouest pour le développement, la BADEA, la Banque de Chine, le Fonds OPEP et Koweït. Les prêts ont principalement été injectés dans les appuis budgétaires, le Programme appuyé par la facilité élargi de crédit, le Projet protection sociale, le Programme approvisionnement en eau potable et le Projet 50MW power plan de Kossodo.
Comme les autres années, l’aide publique au développement en 2019 provient de 3 sources de financement, à savoir l’aide bilatérale, l’aide multilatérale et les ONG et Associations de développement (ONG/AD).
On note une prédominance de l’aide multilatérale sur les autres sources. Elle représente 65,5% des ressources reçues, suivie de l’aide bilatérale (30,6%) et des ONG/AD (4,9%).
L’aide multilatérale a été décaissée à hauteur de 585,642 milliards FCFA, soit 64,54% de l’aide publique totale de l’année. Malgré la baisse de ses décaissements, la Banque mondiale reste le principal bailleur. La baisse de la contribution de la Banque mondiale s’explique par l’épuisement de l’enveloppe financière de la 18e Aide internationale de développement (IDA).
L’aide bilatérale a été décaissée à hauteur de 277,183 milliards FCFA, soit 30,54% de l’aide publique totale. La France arrive en tête des bailleurs à ce niveau, avec 61,841 milliards FCFA, soit 22,33% de l’aide bilatérale et 6,81% de l’aide publique totale reçue au cours de l’année.
Elie KABORE
Encadré
44,5 milliards FCFA des ONG et Associations de développement
Une partie de l’aide publique au développement a été décaissée par les ONG et Associations de développement. 44,5 milliards FCFA ont été décaissés par ce canal en 2019. La contribution des ONG/AD représente 4,91% de l’aide publique totale reçue au cours de l’année. Elle est en hausse de 23,4% par rapport à 2018. Compassion internationale a décaissé le plus. Sa contribution représente 41,9% de la contribution des ONG/AD. Elle est suivie de Plan international (19%), CRS/BF (11,3%), Save the Children (10,1%), WaterAid (8,1%), Helvetas Burkina (4,6%), Helen Keller international (2,9%) et Res Publica (2,3%).