La population burkinabè, notamment, en milieu rural, attend beaucoup de l’Etat burkinabè en matière de réalisation d’infrastructures sanitaires, éducatives, routières, de forages, d’ouvrages de franchissement, de retenues d’eau…
La réalisation de ces différentes infrastructures socioéconomiques de base va considérablement réduire la pauvreté. Convaincu de la justesse de cette quête au développement, le gouvernement burkinabè a mis en place en 2020, le Programme de réalisation des infrastructures socioéconomiques (PRISE). Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, est allé s’imprégner de l’état d’avancement des différentes infrastructures socioéconomiques réalisées. Cette visite a eu lieu le 1er octobre 2020. Première escale, c’est sur le site de la fondatrice de ADI Product Industrie SA, Oumou Diallo/Traoré. Elle exerce depuis plus d’une vingtaine d’années, dans la collecte, le nettoyage et l’exportation de l’anacarde. Dans le souci de profiter de la valeur ajoutée de cette filière porteuse, Oumou Diallo/Traoré a décidé de mettre en place une usine de transformation de la matière première. Mieux, elle s’est lancée aussi dans la transformation du beurre de karité, du sésame, du bissap, de la gomme arabique, de l’arachide… et du décorticage du riz. Désormais, dit-elle, le leitmotiv est « production, transformation, exportation, commercialisation des produits agricoles et du cru ».
Selon Lassané Kaboré, le choix de cette usine s’est imposé, car la fondatrice est financée par le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) à hauteur de 6 milliards FCFA. Le ministre, après avoir visité les sites de stockage en construction et les équipements lourds déjà sur place, a salué la bravoure d’une femme. Pour lui, une fois l’usine fonctionnelle (dans 5 mois, aux dires des techniciens), Oumou Diallo/Traoré, par son abnégation, va permettre la création d’emplois au profit de nombreuses femmes. Elle va créer de la valeur ajoutée sur toute la chaîne (production, transformation, commercialisation et exportation).
Le ministre a émis le vœu de voir de telles initiatives portées par des privés et soutenues par l’Etat.
Ensuite, cap a été mis dans l’Arrondissement 4 de la Commune de Bobo-Dioulasso. Là-bas, attendait le ministre, une forte mobilisation des élèves de l’école E de Ouezzin-ville pour lui traduire toute leur reconnaissance. Et pour cause, le PRISE a injecté la somme de 55 millions FCFA dans la construction d’un complexe scolaire. Il est composé de 3 salles de classes équipées de 75 tables-bancs, d’un magasin, d’un bloc latrine, d’un forage, de l’éclairage… Cette nouvelle école va décongestionner les autres classes qui accueillent un effectif de 150 élèves. Doléance a été émise de voir la réalisation de 3 autres bâtiments pour résorber ce flux. Cette suggestion a reçu un écho favorable auprès de « l’argentier » du gouvernement. Les premiers élèves intégreront le bâtiment en fin octobre 2020.
Ministre Lassané Kaboré, « Aniché ! » « Barka ! »
Enfin, la délégation ministérielle a reçu les mots « Aniché ! », « Barka ! », merci de la part des habitants du village de Koro, situé dans l’Arrondissement 5 de Bobo-Dioulasso. « Avant, dans ce village, c’était l’angoisse et la hantise lorsqu’on avait un malade. Avant, les femmes étaient obligées de parcourir des distances pour aller à Yéguéresso ou à 10 km d’ici pour accoucher.
Le cauchemar, c’est lorsqu’il pleut, faute de route praticable, le pire était vite arrivé », relate Christophe Sanon, Maire de l’Arrondissement 5. Au regard de ces frustrations bientôt reléguées au passé, il a, au nom de ses concitoyens, félicité le gouvernement burkinabè d’avoir mis ce joyau à leur disposition. Cette infrastructure sanitaire est constituée de bâtiments pouvant offrir tous les soins relevant des compétences d’un CSPS (maternité ; dispensaire ; un service commun ; une cuisine ; un bloc de trois logements. Le CSPS sera équipé en matériel technique et biomédical, d’un réseau solaire photovoltaïque.
La qualité des ouvrages saluée par le ministre
La qualité de ces deux ouvrages, puisque entièrement construits en matériaux définitifs sur le modèle des ministères en charge de l’éducation et de la santé, a été reconnue et saluée par Lassané Kaboré. Celui-ci mentionne que ces deux ouvrages vont contribuer qualitativement à l’amélioration des conditions de vie des populations. Il a rappelé que le PRISE était née de la volonté du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui a souhaité que le volet « Développement » du ministère soit concret sur le terrain. PRISE intervient dans toutes les régions du Burkina Faso. De façon globale, le ministre dit être satisfait de la mise en œuvre du PRISE. Il faut noter que des réalisations similaires ont été faites dans les régions visitées par le ministre dans le cadre de sa tournée, notamment, les Cascades et la Boucle du Mouhoun. o
RD
Encadré
Connaissance avec le PRISE
Selon le coordonnateur du PRISE, Olivier Sawadogo, le coût total du Programme est de 11 milliards FCFA. A son actif, 56 forages, 27 CSPS environ, une quarantaine d’écoles. Au regard de son succès sur le terrain, le ministre annonce son renouvellement en 2021. Pour être bénéficiaire, ce sont les populations qui l’expriment auprès du chef de l’Etat. o