A la question sécuritaire qui grève les recettes de l’Etat burkinabè est venue s’ajouter la Covid-19 (mars 2020). Pour faire face à cette pandémie, sur instruction du président du Faso, 394 milliards FCFA ont été mobilisés pour la relance du secteur économique et soulager les couches vulnérables. A ces deux situations imprévues, le Burkina Faso a décidé de faire face en continuant la mobilisation des ressources financières. En première ligne, la Douane, le Trésor et les Impôts n’ont pas chômé. Malgré la loi de finance rectificative (LFR) de 2020 qui a revu les intentions à la baisse, le taux de recouvrement dans la région des Hauts-Bassins a été jugé très satisfaisant par le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré. Il a pu se rendre compte des bons résultats à travers une tournée de constat des réalités du terrain. Le ministre a profité encourager les équipes et surtout recueillir leurs difficultés afin, dit-il, qu’ensemble, ils puissent les surmonter pour être plus efficients dans la collecte. C’est ainsi que dans la journée du 30 septembre 2020, au pas de charge, Lassané Kaboré et ses plus proches collaborateurs que sont les Directeurs généraux ont rencontré les Directions déconcentrées. A Bobo-gare, plus connu sous le nom de port sec, avec un effectif de 60 gabelous, l’Inspecteur divisionnaire des Douanes, chef de bureau, Patrick Yaméogo, a pris l’engagement d’atteindre les objectifs de résultats qui lui ont été assignés pour 2020. Lesquels portent sur une mobilisation de recettes de l’ordre de 126 milliards FCFA conformément à la LFR 2020. Sur ce montant, à juin 2020, la Douane de Bobo-gare a réalisé un taux de mobilisation de 70%. Ce poste de Douane qui concentre à lui seul la Douane ferroviaire, la Douane gare, la Douane route, la Douane aérienne, la Douane hydrocarbures constitue le 3e poste en termes de mobilisation de recettes après Bingo et Ouagarinter.
A la Direction régionale des Impôts, N’Golo Brahima Ouattara, avec un effectif de 282 agents, a pour mission de collecter au compte du budget plus de 7 milliards FCFA sur la base de la LFR 2020. Il a porté à la connaissance du ministre qui a visité ses locaux, être à un taux de recouvrement de 63% à la date d’aujourd’hui. Quant à la 3e régie de recettes de l’Etat qu’est le Trésor, son Directeur régional, Jérôme Jean Stéphane Paré, promet que lui et ses « Hommes » vont mouiller le maillot. Les Directeurs régionaux de l’Economie et de la Planification et de l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD) ont abondé dans le même sens.
« Nous pouvons mieux faire si…. »
Mieux, tous ont rassuré le ministre Lassané Kaboré que les taux de recouvrement actuels pouvaient être encore meilleurs si toutes les conditions de travail étaient réunies. Aux différentes difficultés émises, le ministre en charge des finances a déjà ordonné l’effectivité de certaines, notamment, la dotation aux éléments de la Douane, la réfection de certains bâtiments. Pour les autres entraves, il a souligné que des lignes budgétaires au titre de 2021 allaient être dégagées pour les solutionner : il s’agit, entre autres, de l’électricité à travers des groupes électrogènes, la construction des forages, l’affectation du personnel conséquent, l’octroi des budgets autonomes à certaines Directions régionales, la connexion Internet, etc.
Mais pour y arriver, il a sollicité l’accompagnement de tous les travailleurs du ministère. Il les a exhortés à l’abnégation, à la discipline et surtout au sérieux dans le travail sans passion.
Etaient de la délégation, les Directeurs généraux des Douanes, du Trésor, des Impôts… Il faut rappeler qu’avant les Hauts-Bassins, le ministre était, dans le même cadre, le 29 septembre 2020, dans la région des Cascades. o
Ambèternifa Crépin SOMDA
Encadré
Les difficultés soumises au ministre
-Vétusté de certains bâtiments ;
-Manque d’électricité ;
-Manque d’eau ;
-Absence de connexion
-Insuffisance de matériel de bureau ;
-Insuffisance de Ressources humaines ;
-Insuffisance de moyens financiers ;
-Insuffisance de bureaux ;
-Insuffisance de moyens roulants ;
-Impact de la Covid-19 sur la mobilisation des recettes.o