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Investissements: Un nouveau Code plus attractif

Malgré l’impact sécuritaire (2015) et celui sanitaire avec la Covid-19 (2020), le secteur privé burkinabè a continué à être attractif. En effet, dans sa sortie médiatique de redevabilité des actions menées ces trois ans passés à la tête du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré souligne que les investissements ont été en hausse au cours de la période 2016-2019.

Il mentionne qu’après une baisse constatée entre 2016 et 2017, où la valeur des investissements est passée de 878,2 milliards à 858,8 milliards FCFA, le volume de l’investissement a connu un bond qualitatif à partir de 2018 pour se situer à 943,5 milliards FCFA.

Le ministre affirme que cette tendance haussière s’est poursuivie en 2019, avec un montant d’investissement estimé à 1 296,6 milliards FCFA. Pour ce qui est des investissements directs étrangers (IDE), les flux nets d’IDE sont passés de 201,6 milliards FCFA en 2006 à -4,5 milliards FCFA en 2007, avant, dit-il, de rebondir à 111,5 milliards FCFA en 2018. Au titre de l’année 2019, les investisseurs ont continué à faire confiance au secteur privé burkinabè en injectant la somme de 112,1 milliards FCFA.

Dans le souci de capitaliser ces acquis et de continuer à attirer les potentiels investisseurs, le gouvernement burkinabè a pris des mesures incitatives en leur faveur. Celles-ci portent, notamment, sur les exonérations fiscales, la création de nouvelles structures d’appui au secteur privé (ABI, CEFAC et CEFORE dans les régions, etc.) qui ont contribué à encourager l’investissement privé.

Cette politique incitative s’est traduite par l’accroissement du nombre de demandes d’agréments qui est passé de 38 en 2016 à 106 en 2019. Mieux, un marquage serré a été opéré auprès des hommes d’affaires, à travers l’adoption du nouveau Code des investissements. Selon Harouna Kaboré, ce Code retouché est plus incitatif et a donné des résultats probants, parce que le nombre d’entreprises agréées au Code est passé de 61 en 2018 à 106 en 2019.

Un secteur privé dynamique et compétitif

Malheureusement, si les investisseurs se réjouissent de ce nouveau Code, il se trouve que l’Etat a beaucoup perdu avec les exonérations accordées. Lesquelles exonérations ont été évaluées à 693,25 milliards FCFA, avec une hausse significative constatée à partir de 2018. Ainsi, fait remarquer le ministre en charge du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, ces exonérations sont passées de 40,74 milliards en 2017 pour atteindre 250, 7 milliards en 2018, avant de se stabiliser à 228, 28 milliards FCFA en 2019. Pour le ministre, le niveau élevé de l’investissement privé est le résultat du dynamisme du secteur privé et des incitations à l’investissement.

Ces investissements qui ont favorisé la création d’entreprises ont connu une croissance continue, passant ainsi de 11.661 en 2016 à 13.137 en 2019. Laquelle croissance, d’après le ministre, s’explique, entre autres, par le dynamisme du secteur privé et les mesures prises par le gouvernement en matière de facilitation de création d’entreprises.  L’ensemble de ces entreprises créées a permis la création de nombreux emplois directs et indirects. Selon Harouna Kaboré, ces investissements constants ont répercuté sur la richesse nationale du Burkina Faso en 2019.

Il mentionne que le Produit intérieur brut (PIB) réel est passé de 7605,1 milliards FCFA en 2016 à 8920,4 milliards FCFA en 2018. Pour 2019, le ministre note que le PIB réel devrait s’établir à 9455,6 milliards FCFA et cela, en fonction des prévisions de la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP), à travers son instrument automatisé de prévision (IAP) qui prévoyait un taux de croissance de 6,0% en 2019. o

Ambèternifa Crépin SOMDA

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