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Budget revu 2020: Baisse des recettes propres de 230 milliards FCFA

Source : Loi de finances rectificative 2020

Les recettes budgétaires pour l’année 2020 passent de 2.233,316 milliards FCFA dans la loi de finances 2020 à 2.038,850 milliards FCFA dans la loi de finances rectificative, soit une baisse de 194,466 milliards FCFA.

La baisse des recettes ordinaires (ou recettes propres) d’environ 230 milliards FCFA a été compensée par une hausse des recettes extraordinaires de 81 milliards FCFA. C’est la preuve que les partenaires étrangers du Burkina Faso restent à ses côtés pour l’aider à surmonter l’impact de la Covid-19.

La baisse des prévisions de recettes ordinaires de 230 milliards FCFA est la conséquence des ajustements budgétaires opérés dans le cadre de la loi de finances rectificative.

Cette loi a consacré des annulations de prévisions de recettes propres que les 03 régies de recettes, à savoir la Direction générale des Impôts (DGI), la Direction générale des Douanes (DGD) et la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP), doivent mobiliser.

Aux termes des annulations, les 3 régies se voient assigner des objectifs de recouvrement de 1.714,779 milliards FCFA, soit 84,11% des recettes budgétaires totales. La répartition par régie indique que les prévisions de recettes de DGI baissent de 123 milliards FCFA. Si dans les prévisions initiales, la DGI devait mobiliser 966,876 milliards FCFA, avec cette baisse, ses prévisions passent à 843,876 milliards FCFA, soit une baisse de 12,72%.

Au niveau de la DGD, la baisse est estimée à 93 milliards FCFA entre les 02 budgets. La DGD se voit assigner un objectif de recouvrement de 657,706 milliards FCFA en 2020 au lieu de 750,706 milliards FCFA dans le budget initial, ce qui équivaut à une baisse de 12,39% par rapport au budget initial.

Au niveau de la DGTCP, il était attendu d’elle, 227,197 milliards FCFA de recettes dans le budget initial. Avec la baisse enregistrée de 14 milliards FCFA, les prévisions de recouvrement passent à 213,197 milliards FCFA dans le budget revu. Si la DGI doit mobiliser 49% des recettes ordinaires, la part de la DGD est de 38% et celles de la DGTCP 13 %.

Toutefois, la baisse des recettes ordinaires est légèrement compensée par une ouverture complémentaire de recettes de 7,5 milliards FCFA au titre de la licence 4G de TELECEL.

Une des innovations que le gouvernement compte apporter afin de contribuer à la lutte contre la corruption et la fraude et améliorer le recouvrement est l’interconnexion des systèmes informatiques et l’informatisation des procédures. L’interconnexion et l’informatisation des procédures sont des défis majeurs pour l’administration financière afin d’augmenter aussi bien les recettes de porte que les recettes internes.

Ce sont, en effet, des canaux d’échanges d’informations souches entre systèmes informatiques qui favorisent le partage d’informations sur les marchandises et les contribuables. Ils sont de 03 ordres, à savoir les interconnexions entre les systèmes d’information des différentes régies de recettes (SYDONIA-SINTAX, SYDONIA-SYLVIE), les interconnexions entre les systèmes d’information des régies de recettes et ceux d’autres partenaires nationaux (CBC, CCI-BF, CCVA, DGTTM) et les interconnexions des systèmes d’information douaniers du Burkina Faso avec ceux des pays voisins. o

Elie KABORE

 

Encadré

81 milliards de ressources extraordinaires en plus mobilisés

Au titre des recettes extraordinaires, des partenaires ont contribué à mobiliser 81 milliards FCFA de plus. Se sont la République fédérale d’Allemagne (4.460.507.600 FCFA), le Danemark (28.118.050 FCFA), la France (8.854.699.500 FCFA), la Banque mondiale (28 425.000.000 FCFA), l’Union européenne (23.647.249.850 FCFA) et la Banque africaine de développement (15.800.000.000 FCFA).

Les ressources extérieures se composent des appuis budgétaires, d’une part, et des appuis projets, d’autre part. Les appuis budgétaires sont composés de dons et de prêts. Dans le cadre de l’élan international pour faire face à la fragilité de nos économies, certains partenaires bilatéraux et multilatéraux ont bien voulu revoir leurs annonces à la hausse, à travers des dons ou des prêts à des taux concessionnels. D’autres, par contre, ont consenti un recyclage des ressources de certains projets et programmes pour les réorienter vers le financement des besoins urgents dus à la crise. Des partenaires ont mis en place des projets pour le financement des besoins urgents à travers des acquisitions directes pour le compte de la partie nationale. 

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