Malgré l’impact sécuritaire qui affecte le Burkina Faso depuis 2015 (et sanitaire, Covid-19 oblige), les potentiels investisseurs ont continué à faire confiance au pays. Ces investissements ont répercuté sur le nombre de création d’entreprises, le nombre d’emplois créés et l’apport dans la création de richesse nationale. Toute chose qui a permis au pays des Hommes intègres de maintenir une stabilité économique. Selon le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA), Harouna Kaboré, qui était face aux médias le 3 juin dernier, cela est facilité en grande partie par les nombreuses réformes entreprises depuis 2016.
14 principales réformes de 2016 à 2019. Parmi lesquelles, il y a les exonérations fiscales, la création de nouvelles structures d’appui au secteur privé, à savoir l’Agence burkinabè d’investissement (ABI), le Centre de facilitation des actes de construire (CEFAC), le Centre de formalité des entreprises (CEFORE) dans les régions, etc. qui ont contribué à encourager l’investissement privé qui s’est traduit par l’accroissement de demandes d’agréments qui est passé de 38 en 2016 à 106 en 2019. L’adoption d’un nouveau Code des investissements plus incitatif a donné des résultats probants, parce que le nombre d’entreprises agréées est passé de 61 en 2018 à 106 en 2019.
Dans sa sortie médiatique du 29 juin 2020, le ministre du Commerce a déclaré que l’investissement total au Burkina Faso était en hausse depuis 2016, dominé par l’investissement privé. D’une valeur totale de 1576,4 milliards FCFA en 2016, cet investissement est passé à 1863,8 milliards FCFA en 2019. Pour le ministre, le niveau élevé de l’investissement privé est le résultat du dynamisme du secteur privé et des incitations à l’investissement. Ces investissements qui ont favorisé la création d’entreprises a connu une croissance continue, passant ainsi de 11 661 en 2016 à 13 137 en 2019. Laquelle croissance, d’après le ministre, s’explique, entre autres, par le dynamisme du secteur privé et les mesures prises par le gouvernement en matière de facilitation de création d’entreprises. L’ensemble de ces entreprises créées a permis la création de nombreux emplois directs et indirects.
Un taux de croissance de 6,0% en 2019
A titre illustratif, le nombre de création d’emplois est passé de 3 229 en 2016 à 9 622 en 2019. L’or qui est depuis 2019, le premier produit d’exportation du Burkina Faso, a énormément contribué à la création d’emplois. Au 31 décembre 2018, le nombre d’emplois créés dans les carrières industrielles est de 900, tandis que les carrières artisanales enregistraient 8 000 emplois. En 2019, les emplois créés connaissent une hausse exponentielle avec 11 745 emplois directs dans l’industrie minière et près de 2 651 emplois dans l’exploitation artisanale et des substances de carrière. Selon le ministre Harouna Kaboré, ces investissements constants ont répercuté sur la richesse nationale du Burkina Faso en 2019. Il mentionne que le Produit intérieur brut (PIB) réel est passé de 7605,1 milliards FCFA en 2016 à 8920,4 milliards FCFA en 2018. Pour 2019, le ministre note que le PIB réel devrait s’établir à 9455,6 milliards FCFA et cela, en fonction des prévisions de la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP), à travers son instrument automatisé de prévision (IAP), qui prévoyait un taux de croissance de 6,0% en 2019.
Il faut noter qu’à cette rencontre de la relance économique post-crise sanitaire, étaient présents des investisseurs burkinabè. Ceux-ci ont noté que le climat des affaires burkinabè était assez favorable et ont cité en exemple les exonérations fiscales au moment de la création d’entreprise. Toutefois, ils exhortent le gouvernement à leur permettre d’avoir accès à des financements adaptés à leurs besoins.o
Rachel DABIRE