La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) a pour mission d’assurer une saine gestion des deniers publics, de garantir la trésorerie au titre du budget de l’Etat, des collectivités territoriales ainsi que des établissements publics et de veiller à la viabilité du système financier national.
A ce titre, elle a, entre autres, sous sa responsabilité, la centralisation et la gestion des ressources de l’Etat, des collectivités territoriales et des autres organismes publics; la tenue de la comptabilité et de produire les comptes de gestion, la balance générale des comptes du Trésor et le Tableau des opérations financières de l’Etat (TOFE) ainsi que les statistiques sur les finances publiques et la centralisation des conventions et accords de financement, de faire des appels de fonds dans le cadre de ces conventions et accords et d’assurer la gestion de la dette publique. Sur ce dernier point, c’est elle qui gère tout le processus d’émission et de gestion de la dette de l’Etat.
Pour l’année 2020, le programme d’émissions de titres publics du Burkina prévoyait un montant de 873 milliards de francs à mobiliser sur le marché financier régional.
Ce montant était réparti en 25 opérations d’émission étalées sur toute l’année et concernait 3 types d’émissions. Il s’agit des obligations assimilables du Trésor (OAT), les bons assimilables du Trésor (BAT) et les appels publics à l’épargne (APE).
L’Etat burkinabè n’a programmé que deux appels à l’épargne publique. Ce sont des émissions par syndication. Le premier a eu lieu en mars et a permis de lever 140 milliards de francs. Le second, quant à lui, était prévu pour le 1er juin dernier et a été décalé au 18 juin 2020. Le Trésor en attend 80 milliards de francs si tout va bien.
Au niveau des obligations du Trésor, le gouvernement a planifié 12 émissions pour cette année. Elles devraient rapporter aux caisses de l’Etat 234 milliards de francs.
Les bons assimilables du Trésor représentent un montant total de 420 milliards à mettre en adjudication.
Ensemble, ces trois types d’émissions sont mis à la disposition des Etats et devraient permettre de financer leur programme de développement ou de boucler certaines fins de mois. Dans le cas du Burkina, il est question, dans les justifications, de lever de fonds pour financer certains projets du PNDES. Au total, ce sont 873 milliards de francs que les services de la DGTCP devraient lever pour satisfaire les besoins de financement du gouvernement.
A la date du 20 mai, les statistiques des services de la DGTCP font ressortir un parcours plutôt satisfaisant en termes de mobilisation de ressources sur le marché des titres publics.
Sur les obligations du Trésor et le premier appel à l’épargne publique, 165 milliards de francs ont été mis en adjudication et le Burkina a retenu finalement 272 milliards, alors que le marché lui proposait la bagatelle de 593 milliards. Il ressort un taux de couverture des montants mis en adjudication de 165 %. Ce score sera sensiblement amélioré avec le second appel à l’épargne publique qui est en cours.
Les bons du Trésor de l’Etat Burkina, quant à eux, ont été couverts à 92 % par les soumissionnaires. 176 milliards ont été retenus finalement au 20 juin 2020, alors que le Trésor recherchait initialement 191 milliards. Dans ce résultat, il faut noter la part prépondérante du Bon social Covid-19 du 30 avril dernier, qui a rapporté 80 milliards sur 76 milliards mis en adjudication, soit une couverture de 105 %.
Au total, à la date du 20 mai 2020, le Trésor a levé 448 milliards sur le marché financier régional sur un objectif de 873 milliards de francs. o
FW