Les acteurs de la filière maïs, producteurs, commerçants exportateurs, transformateurs se sont concertés du 18 au 19 février 2020, dans la salle de conférences du Centre Abbé Pierre de Koudougou. L’objectif, d’une part, était la mise en place des Unions nationales de chaque maillon pour mieux organiser les acteurs de ce secteur porteur, et d’autre part, défendre le maïs burkinabè sur le marché national et international. Le maïs est un secteur porteur. Il est donc important d’organiser ses acteurs pour une production de qualité et en quantité. D’où cette concertation de Koudougou, tenue du 18 au 19 février 2020 entre les trois maillons de la filière constitués de producteurs, de commerçants exportateurs, et de transformateurs.
Cette concertation a permis la mise en place des Unions nationales pour chaque maillon. Ce sont: l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs de maïs du Burkina (UNPMB) ; l’Union nationale des commerçants exportateurs de maïs du Burkina (UNCEMB) et l’Union des transformateurs de maïs du Burkina Faso (UNTM-BF). La mise en place des Unions a été rendue possible grâce à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui a financé le projet d’appui à la structuration de la filière maïs dans notre pays.
Cette organisation interprofessionnelle de la filière va permettre de renforcer la capacité organisationnelle et de gouvernance des acteurs. Selon la présidente de l’Union nationale des commerçants exportateurs de maïs du Burkina (UNCEMB); Mamouna B. Velegda, cette structuration va leur permettre de trouver des solutions à certains problèmes que connait le secteur, notamment, le problème d’écoulement tant au niveau des producteurs que des commerçants. « Depuis que je suis dans le commerce du maïs, chaque année, je collecte au moins 15.000 tonnes. L’année passée, j’ai pu collecter 12 000 tonnes que j’écoule difficilement », a-t-elle confié.
La principale cause serait liée à la qualité du maïs burkinabè. « Effectivement, si la qualité pose problème, c’est sûr que l’écoulement sera difficile. C’est pourquoi, avec cette structuration, nous allons inviter le gouvernement à accompagner les producteurs pour une production de qualité».
Puisque, poursuit-elle, nous ne voulons plus qu’on laisse le maïs burkinabè au détriment des maïs importés pour les brasseries.
« Il faut que la Brakina commande notre maïs, car pour nous commerçants, il est inadmissible qu’on laisse notre matière première. Si le problème c’est la qualité, nous y travaillerons pour améliorer la qualité des graines de maïs», a-t-elle martelé. Par ailleurs, la présidente interpelle le gouvernement à soutenir la filière maïs afin de permettre aux braves producteurs et commerçants de vivre dignement de leur travail. Et selon le Secrétaire général, Lancina Ouattara, leur première action sera la sensibilisation des producteurs sur comment produire et quand mettre les récoltes sur le marché.o
M.B.K