Editorial

Silgadji

Un weekend terrible pour les villageois de Silgadji dans le Nord du pays. Pris en otages par les terroristes pendant des heures. Cette comptabilité macabre n’est pas prête de s’arrêter. Et les rescapés viendront grossir les rangs des déplacés. Le Nord du pays se dépeuple. Et les populations n’ont que cette alternative; partir ou mourir. Cette attaque à quelque chose d’insupportable. Les forces du mal ont pris tout leur temps. Elles auraient même miné les alentours du village en cas de riposte des FDS. Les FDS ne sont jamais arrivées. Pourtant, l’information sur l’attaque était disponible. Difficile de jeter la pierre à quelqu’un, tant nos hommes font ce qu’ils peuvent avec les moyens que l’on connaît. Les explications viendront après. Mais, cette attaque du 24 janvier 2020 est révélatrice de l’impuissance de la force publique à pouvoir protéger chaque Burkinabè dans cette guerre asymétrique. L’entrée en scène bientôt des volontaires pour la patrie permettra-t-elle de réduire cette asymétrie ? Une chose est sûre, il faut bien trouver le moyen de rééquilibrer les forces sur le terrain. Sinon ce sera le deuil permanent.

Abdoulaye Tao

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