La Commission de l’UEMOA renoue avec ses rencontres régulières avec les médias. Ouagadougou, où siège la Commission, a donné le top départ de cet exercice de redevabilité qui consiste à présenter et à expliquer les évolutions des chantiers de l’UEMOA. Le 23 septembre dernier, c’est le Commissaire en charge du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure et son staff qui étaient face aux journalistes avec une probable bonne nouvelle : les 8 pays membres pourraient respecter les critères de premier rang, éléments importants dans le cadre de la surveillance multilatérale de la convergence et des performances des politiques macroéconomiques des Etats membres. Les critères de premier rang sont au nombre de trois : il s’agit du solde budgétaire global, dont compris dons en % du PIB nominal, du taux d’inflation annuel et de la dette publique en pourcentage du PIB nominal (voir détail dans le tableau). Il faudra cependant attendre la fin de l’année budgétaire pour confirmer ces prévisions qui montrent les efforts fournis par les Etats en matière de convergence. Si pour les critères de premier rang, l’espoir est permis, ce n’est pas tout à fait le cas avec les deux du second rang. Pour les prévisions de 2019, le Burkina est le dernier de la classe en ce qui concerne le ratio masse salariale / recettes fiscales. Il cartonne à 48%, soit 13 points au-delà de la norme qui se situe à 35%, même si on sent une légère tendance à la baisse d’après les données fournies par la DPE.
Le second critère de second rang (recettes fiscales totales en % du PIB nominal) pour lequel la norme est de 20%, seul un pays comme le Togo le respecte. Ce qui fait dire au Commissaire Mamadou Makhtar NDiagne que des efforts restent à fournir pour améliorer les recettes fiscales ainsi que les dépenses salariales dans chacun des pays afin de dégager des ressources pour l’investissement.
La Commission, dans le cadre de cette surveillance, a fait des recommandations dans le sens d’une stratégie d’accélération de la croissance, la réforme du secteur de l’énergie, l’accroissement des recettes et une gestion prudente de la dette.
L’intérêt de la surveillance multilatérale et du respect des critères de convergence est de permettre d’avoir un cadre macroéconomique sain qui permette de lever des fonds pour faire des investissements en faveur du développement. Le respect de ces critères permet aux Etats d’avoir une certaine marge budgétaire pour faire face aux chocs exogènes ou endogènes.
FW