La rentrée des classes est imminente. Le stress est général. Des parents qui s’activent pour trouver une place à leurs enfants, le gouvernement qui s’attelle pour une rentrée la moins compliquée possible. La rentrée 2019-2020 sera marquée par le poids des déplacés internes. En leur sein, des milliers d’enfants dont la scolarité est en danger, si la réponse des autorités à la crise des refugiés consécutive à l’insécurité au Nord ne fait pas l’objet d’une réponse holistique.
Trouver un gîte et assurer une prise en charge alimentaire adéquate ne suffira pas. En même temps que l’on gère ces urgences, il faut se préoccuper de l’avenir de ces otages d’une crise dont ils ne comprennent pas grand-chose. La solidarité familiale permettra, certes, d’extirper certains élèves de ces camps dont on espère qu’ils ne s’éterniseront pas. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans cette mare d’urgences absolues.
Il est de la responsabilité de l’Etat de veiller au respect de leurs droits. On sait que ce n’est pas facile. Au vu des difficultés de mobilisation des ressources internes, l’appui des ONG sera déterminant afin de réduire le coût humain de la crise.
Par Abdoulaye TAO