Dossier

Examens scolaires et insécurité : Les deux scénarii du PM

La fin d’année scolaire avance à grand pas. Et avec elle, l’insécurité qui entraîne la fermeture des écoles dans plusieurs localités du Burkina Faso. Dans l’Est et au Nord du pays, plusieurs enseignants ont déjà fermé les classes avant même la tenue des examens. Comment assurer les examens de ces élèves et quelles solutions pour les écoles déjà fermées? Cette préoccupation a été évoquée le 16 mai 2019 à l’hémicycle, lors du discours à la Nation du Premier ministre, Marie-Joseph Christophe Dabiré. Pour le chef du gouvernement, cette question trouvera des réponses. Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a été instruit de mener une étude pour sauver l’année scolaire. De 1.300 écoles fermées au début des opérations de masse sur le plan sécuritaire pour ramener l’Etat de droit dans un certain nombre de zones qui avaient été désertées par l’administration, «nous avions réussi à rouvrir plus de 450 écoles et avons réduit le nombre des écoles fermées de 1.300 à 900», a affirmé le PM en préambule.
Ce dernier reconnait aussi que «depuis un certain temps, la recrudescence des attaques dans une certaine zone a créé la psychose et les écoles ont été refermées». Mais l’espoir est permis, selon M. Dabiré. Devant les députés, il a expliqué les deux scénarii que le gouvernement, avec l’appui des PTF, entend mettre en place.
«Pour les zones où réellement l’année est totalement compromise, nous allons prendre la responsabilité de déclarer l’année blanche, parce que les élèves n’ont pas eu le temps de rentrer réellement dans leurs cours, on ne peut pas vouloir sauver l’année dans ces zones là et on prendra des décisions pour voir comment résoudre cette décision importante mais difficile». Pour ce premier plan, le PM a ajouté attendre la décision finale du ministre de l’Education nationale et de la Promotion des langues nationales. C’est lui qui est chargé de l’étude engagée pour sauver l’année scolaire pour la majorité des élèves. La situation à la date du 15 février 2019 fait ressortir 1.135 établissements fermés, empêchant 154.233 élèves de jouir de leur droit à l’éducation, dont 46,6% de filles. Par ailleurs, 5.032 enseignants ont été affectés. Le 2e scénario envisagé par le gouvernement concerne les zones où les élèves ont «suffisamment avancé, au moins ils ont fait les ¾ de leurs programmes». La stratégie pour aider ces scolaires a été expliquée par le PM. «Nous allons essayer de les ramener dans des zones sécurisées pour leur faire une formation rapide avec un réajustement des curricula pour leur permettre de passer les examens de cette année», a-t-il déclaré avant de conclure. «Dans tous les cas, le reste du territoire qui est sous contrôle devrait pouvoir commencer le contrôle dans les délais. L’espoir est permis parce que l’on tient à ce que les enfants ne perdent pas leur année».

NK


Comment arrêter le chevauchement des années universitaires ?

Comment rattraper le retard des années cumulées à l’Université Ouaga II? Le PM a affirmé que cette question faisait l’objet d’examens en Conseil des ministres. «Nous avons demandé aux ministres de faire des propositions pour que l’on puisse rattraper les années. Il y a l’effort d’investissement que nous sommes en train de faire pour démultiplier les amphis, parce que ce sont les capacités d’absorption et d’accueil de ces structures d’enseignement qui sont principalement en cause. Je dis principalement, mais il y a aussi la gouvernance interne des universités qui est en cause ».
Quelles sont les instructions données au ministre? «L’Etat va mobiliser des ressources pour avancer dans la construction des amphis. C’est pourquoi nous voulons rendre opérationnel le site de Ouaga 2. Nous allons investir également dans l’université virtuelle. Ces deux activités sont en train d’avancer en termes de matérialisation. Nous avons également mis en place les structures de centres ouverts qui vont permettre d’absorber une certaine partie. Nous lui avons également dit de prendre une mesure qui consiste à faire en sorte que les étudiants qui passent leur Bac cette année, commencent les études à bonne date», ajoute Christophe Marie-Joseph Dabiré. o

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