LA traditionnelle rencontre entre l’Association professionnelles des banques et établissements financiers (APBEF) et la Direction nationale de la Banque centrale s’est tenue le 4 avril 2019. Ce premier rendez-vous trimestriel de l’année a abordé l’évolution de la situation économique, de l’activité bancaire et de la microfinance à fin décembre 2018; l’état d’avancement de la mise en œuvre de chantiers impliquant la Banque centrale et discuter de questions opérationnelles et règlementaires.
La résilience de l’économie nationale est matérialisée par des performances en amélioration «malgré un environnement sécuritaire difficile». Le taux de croissance du PIB est estimé à 6,6 % contre 6,3% en 2017. Cependant, les besoins en investisse- ment restent élevés.
Le communiqué de la rencontre a relevé la nécessité de la poursuite d’actions d’amélioration du climat d’affaires.
Une bonne année pour les banques et la microfinance qui ont renforcé leurs assises. Le président de l’APBEF, Martial Goeh- Akué, a déclaré que les banques burkinabè étaient solvables et respectaient les normes prudentielles édictées par la Banque centrale. Le patron de l’association professionnelle a marqué son optimisme par rapport à la résilience de l’économie nationale qui pourrait tenir le pari d’être la deuxième économie de l’Union.
Il a précisé qu’en dehors des deux nouvelles banques, les autres étaient toutes bénéficiaires sur l’exercice. Le paysage bancaire compte 15 banques et 4 établissements financiers à caractère bancaire pour une offre de 793 points d’accès aux services financiers (agences, guichets automatiques et distributeurs automatiques (GAB/DAB). Ce chiffre est en progression par rapport à 2017 qui affichait 703 points d’accès.
Sur le financement de l’économie, les encours des crédits et des dépôts sont tous à la hausse par rapport à 2017. L’encours des crédits est estimé, d’après les prévisions de fin décembre 2018, à 2.812,8 milliards FCFA, soit une hausse de 5,5%. Le mon- tant de l’encours des crédits, quant à lui, est estimé à 3.470,5 milliards FCFA pour une progression de 4,8 %.
Toujours dans le cadre du financement de l’économie, l’opérationnalisation du dis- positif de soutien au financement des PME/ PMI. Ce dispositif vise à alléger pour les entreprises, les conditions de refinance- ment à travers une meilleure information sur leur situation financière, et leur gestion a fait l’objet d’échanges entre les banquiers autour de la promotion de l’affacturage.
Lors des échanges avec la presse, la pénurie des billets de petites coupures et en pièces dans l’Union a été abordée. Les raisons de cette pénurie n’ont pas toutes été invoquées. La croissance de l’activité économique en serait la première responsable.
Mais, il y aurait probablement de la rétention par certains usagers et il n’y a pas de retour des pièces dites lisses. Le Directeur de l’Agence principale a invité les hommes de médias à creuser le sujet. Toujours est-il qu’il a promis une injection des billets de petites coupures.
Les pièces de 500 et de 250 FCFA sont toujours en circulation. Seulement, la banque centrale ne les produit plus. Des dispositions sont en train d’être prises avec les banques, les Trésors nationaux, les grandes surfaces pour assurer la couverture des besoins en petites coupures et en pièces.
FW
L’affacturage en promotion
DANS le cadre du financement des PME/PMI, la Banque centrale pro- meut l’affacturage. L’objectif est d’améliorer la trésorerie des PME/PMI à travers cet outil. C’est une technique qui permet, entre autres, la gestion des comptes clients, la réduction des risques de liquidités, le transfert de créances. L’affacturage permet à un créancier de transférer tout ou partie de sa créance à un établissement de crédit, qui lui règle tout ou partie de la créance transférée moyennant commission.