Le 6 mars 2019, une équipe de journalistes était au barrage de Samendéni pour rencontrer les populations affectées par sa construction. A nos micros, celles- ci disaient en avoir gros sur le cœur contre le Programme de développement intégré de la vallée de Samendéni (PDIS). Et pour cause, ils leur reprochaient un certain nombre de griefs, entre autres : les frais liés au relogement et au dédommagement des champs agricoles, le manque criard d’eau potable, la rareté du poisson dans le
barrage, le manque de terre cultivable, l’inondation des champs agricoles, l’impraticabilité des voies d’accès au site des pêcheurs, le manque d’infrastructures socioéconomiques…
Toutes ces accusations ont été battues en brèche par les premiers responsables du PDIS, chiffres à l’appui. L’Economiste du Faso les a rencontrés le 7 mars 2019 à Bobo-Dioulasso. Nos interlocuteurs étaient le chef de service suivi-évaluation au PDIS, Aboubacar Gnamou, et Moustapha Dougouri de la cellule communication. D’entrée, ils ont rappelé une actualité récente du PDIS liée à la remise de deux châteaux d’eau aux populations des sites d’accueil de Soungalodaga 3 et de Badoville le 22 janvier 2019. Les deux ouvrages ont coûté au PDIS les sommes de 92 et 72 millions FCFA environ. Mais ce n’est pas tout, il ressort de l’état de mise en œuvre des points du protocole d’accord signé entre le PDIS, les chefs de villages et le cadre de concertation des populations déplacées à la date du 28 novembre 2018 que plusieurs réalisations socioéconomiques ont été faites (voir encadré).
Ambèternifa Crépin SOMDA