Editorial

Etat d’urgence

Le Faso, pour la première fois de son histoire, a décrété l’Etat d’urgence sur une partie de son territoire. C’est nouveau. Et il faudra bien expliquer le concept et ses implications aux populations des régions concernées, en majorité rurales, afin d’en tirer tous les bénéfices attendus.
C’est-à-dire l’amélioration de la sécurité des populations en essayant de contenir les incursions des groupes armés. Cette amélioration de la sécurité ne se fera pas sans les populations, parce que ces mesures aussi restrictives des libertés démocratiques qu’elles soient, sont prises en dernier ressort pour protéger les habitants de ce pays. Bien compris par les populations, l’Etat d’urgence fera l’économie des bavures et permettra aux Forces de l’ordre de se concentrer avec l’appui des citoyens concernés, sur la traque des terroristes.
L’objectif du gouvernement est clair. Il s’agit de donner juridiquement les moyens aux Forces de sécurité et de défense et à la Justice pour optimiser la lutte contre les terroristes et leurs alliés sur une période de 6 mois, renouvelable en fonction de l’évolution de la situation. Il faut espérer seulement que cela soit suffisant. Certaines des régions concernées par l’Etat d’urgence vivaient déjà sous un régime de couvre-feu sans que ne soient contenues les attaques des groupes armés, bien au contraire. Il faudrait donc que cette mesure soit suivie d’effet au plan militaire sur le terrain, afin de traiter le mal. Cela suppose une stratégie et des moyens d’action. Les FDS qui viennent d‘avoir un nouveau chef d’Etat-Major, doivent impérativement monter en puissance. Sans quoi, on renouvellera plusieurs fois l’Etat d’urgence sans résultats concrets.

Abdoulaye TAO

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