«Aujourd’hui, la campagne agricole 2018-2019 est en train de se terminer. Quelles sont les possibilités que nous aurons pour l’année à venir? Est-ce qu’il y aura des crises alimentaires? Quelles sont les dispositions qu’il faut prendre pour juguler ces crises? Si n’y en a pas, quelles sont les dispositions qu’il faut prendre pour gérer ce qui est là?». Autant de questions sur lesquelles se sont penchés les membres du Comité de prévision de la sécurité alimentaire (CPSA).
Pour y répondre, le Comité en charge de la question a tenu sa 2e session, du 13 au 14 novembre 2018. Un travail supervisé par le ministre de l’Agriculture, Jacob Ouédraogo, et basé sur les informations qualitatives et quantitatives de plusieurs sources accréditées par le ministère.
Les experts du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA) ont, entre autres, eu à valider les résultats prévisionnels de l’enquête permanente agricole (estimations quantitatives des productions agricoles par province) et les constats qualitatifs issus de la campagne agricole et de la situation alimentaire et nutritionnelle, d’une part. De l’autre, ils ont eu à analyser les résultats de l’enquête nutritionnelle nationale (SMART). Ces données contiennent la situation par province.
De l’explication du ministre Ouédraogo, les travaux d’analyse et de validation vont prendre également en compte la situation pastorale et les conclusions de l’atelier de la cellule d’analyse du cadre harmonisé.
De plus, le rapport qui sera issu des travaux du comité sera soumis à l’appréciation du Conseil des ministres pour servir de base à l’élaboration du plan d’appui aux populations vulnérables. Par ailleurs, a relevé le ministre, les résultats serviront à l’élaboration de la cartographie de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle dans les espaces communautaires que sont la CEDEAO et le CILSS. En attendant donc ces résultats, le ministre de l’Agriculture s’est laissé aller à ses prévisions. Selon lui, l’abondance de pluies présage une bonne campagne sylvo-pastorale. «Nous avons, en production céréalière, un accroissement très intéressant.
Concernant les produits de rente, nous avons enregistré une baisse beaucoup plus dans la production du coton. Je ne peux pas donner de chiffres, parce qu’il faut que le comité les valide d’abord. Mais, pour ce qui est de manger, nous serons satisfaits», a-t-il ajouté, avant de conclure: «Ce n’est pas quand il y a l’abondance qu’il faut croiser les bras et puis s’asseoir. Quelle que soit la situation alimentaire, il y aura toujours des personnes vulnérables. Il faut prendre les dispositions très tôt».
Rachide Ouédraogo (stagiaire)
454 motos offertes aux différentes directions régionales
«Le renforcement des capacités opérationnelles du réseau d’encadrement agricole ; une volonté politique d’accroitre les performances du secteur rural». C’est dans cet objectif que le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques a organisé, le mardi 13 novembre 2018, la cérémonie officielle de remise de matériels logistiques aux Directions régionales de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques (DRAAH).
Le matériel logistique est composé de 454 nouveaux engins à deux roues dont 304 acquis sur le budget national et 150 sur le budget du Projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina (PSAE). Le coût global de cette acquisition s’élève à 453 millions de FCFA.
En rappel, le ministère avait mis à la disposition de ses structures déconcentrées 11 véhicules et 232 motocyclettes à la hauteur de 611.338.000 FCFA.
Dans l’année 2018, la totalité de motocyclettes offertes par le ministère est de 686, pour un coût global de 801 millions de FCFA. Selon les propos du ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, «toutes ces dotations traduisent notre souci d’assurer aux agents d’appui-conseil de meilleurs conditions de travail». Ce dernier a, par ailleurs, appelé l’ensemble des responsables des structures déconcentrées a une répartition judicieuse des engins nouvellement acquis.