Economie

Inclusion financière : Ou comment doper la bancarisation

L’adage qui disait qu’on ne prête qu’aux riches est en train de prendre des rides. Aux offres des banques réservées à une certaines clientèle progressivement sont venues s’ajouter celles des Systèmes financiers décentralisés (SFD), démocratisant ainsi le crédit.
Désormais, les services financiers vont chercher à toucher, tous ceux qui jadis n’avaient pas accès aux services classiques, tous ceux qui en étaient exclus. On parle désormais d’inclusion financière et de comment toucher le maximum de personnes quelque soit leurs activités pour soutenir le développement du pays.
Et les chiffes sur le niveau de bancarisation au Burkina, donnés par le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina (APBEF-B), Martial Goeh Akué montre une nette progression.
De 10% il ya une dizaine d’année, le Burkina présenté un taux de 20%. Si on y ajouté les adhérents du SFD, le taux monte a 40% et à 80 % si on y associé le mobile banking, offert par les sociétés de téléphonie mobiles.
Il ya donc de la place pour chaque acteur pour augmenter ses performances. Et «beaucoup reste à faire», a soutenu Goeh Akue, à l’ouverture de la première journée consacrée à l’inclusion pour qui le sujet ne doit être ni «théorique» ni «philosophique» ? Il s’agit de multiplier les points d’accès et de toucher le plus de gens à la base?
Le président de l’APBEF-B estime que ces scores sont supérieurs à la moyenne des pays de l’UEMOA. Ils s’expliquent selon Justin Damo Barro, ancien vice-gouverneur et Gouverneur par intérim de la BCEAO pour le développement des nouvelles technologies, dont il estime que tout le potentiel n’est pas encore exploité.
C’est ainsi que les acteurs clé de la finances au Burkina ont décidé d’organiser les premières journées de l’inclusion financière. L’objectif est d’identifier les contraintes actuelles d’une inclusion effective et de proposer des mesures à prendre.
Telles sont, en tout cas, les attentes des initiateurs de la journée que sont l’association professionnelles des banques (APBEF), celle des assureurs (APSAB) et les acteurs du système financiers décentraliser du Faso. Ces derniers comptent associer la Poste et les sociétés de téléphonie mobile.
Cette initiative colle à l’agenda du gouvernement représenté par la secrétaire d’Etat chargée de l’aménagement du territoire, représentant le ministre de l’économie et des finances. C’est ainsi qu’elle a annoncé que la finalisation de la stratégie nationale d’inclusion financière est en cours. Il reste les plans d’actions à finaliser avant de le proposer à l’adoption.

FW


L’état des lieux, il y a 4 ans

Voici la situation l en 2014 de la microfinance au Burkina Faso tel que relaté par un rapport de la BCEAO cité par FINDEv
«La microfinance est bien établie au Burkina Faso, avec un réseau en expansion bien qu’inégal. Après plus de 20 ans de construction, le secteur a connu une croissance rapide et diversifiée, suivie d’une phase de consolidation depuis l’adoption en 1994 d’un cadre légal spécifique».
Selon les indicateurs des systèmes financiers décentralisés (SFD) de la BCEAO, le pays comprend fin 2014, 85 IMF et 402 points de services pour 2 247 812 clients/membres. Le montant total des dépôts s’élève à 151 935 millions Fcfa et l’encours des crédits à 110 765 millions Fcfa.

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