Le rapport Doing Business 2019 (DB/2019), a été publié le 1er novembre 2018 par la Banque mondiale. Ce rapport annonce de nouvelles contreperformances pour le Burkina Faso dans son classement. Ainsi, le pays peine à sa « facilité des faire des affaires pour les petites et moyennes entreprises du monde».
Le rapport DB/2019, qui considère les données, notamment les réformes sur la période comprise entre juin 2017 et juin 2018, positionne la Burkina au 151e rang mondial sur 190 pays concernés par l’étude. Dans les éditions précédentes (DB/2018), le Burkina occupait la 148e et la 146e en 2017. En deux années consécutives, c’est au total 5 places qui ont été perdues: 2 places entre juin 2016 et juin 2017 et 3 places entre 2017 et juin 2018.
Qu’est ce qui explique cette chute dans le classement ?
Au Burkina, les procédures liées à la «création d’entreprise», «l’obtention du permis de construire», «le raccordement à l’électricité», «l’obtention de prêts» restent moins souples, voire compliquées, pour les entrepreneurs.
De même, sur des critères comme «la protection des investisseurs minoritaires», «l’exécution des contrats», «le règlement de l’insolvabilité», «le commerce transfrontalier», «le paiement des taxes et impôts», «le transfert de propriété», le pays n’a pas travaillé ces dernières années à soigner les situations. Dans ces domaines, il n’y a pas eu d’actes véritables qui permettent de lever les lourdeurs et autres désagréments dans l’objectif de rejoindre les meilleures pratiques. Dans ces secteurs, les indicateurs de la Banque mondiale sont quasi les même pour 2018 et 2019.
Au sujet de «la création d’entreprise», par exemple, le rapport DB/2019 indique qu’il faut 3 procédures au Burkina, alors qu’il suffit d’une seule ailleurs (Nouvelle Zélande). Par ailleurs, sur le même critère, il faut 13 jours au Burkina et moins d’un jour là où c’est meilleur. Relativement au «raccordement à l’électricité», il faut 4 procédures et un délai de 169 jours au Burkina, alors que dans les 25 économies les plus performantes, il faut seulement 3 procédures et 18 jours pour être satisfait.
Sur la plupart des indicateurs mesurés par Doing Business, les scores du Burkina ont stagné sur la période considérée par le document. L’écart le plus grand dans les évolutions entre les scores de DB/2018 et DB/2019 se situe au niveau de l’exécution des contrats, avec une évolution de 0,92%.
La facilité à faire des affaires n’a pas vraiment avancé au Burkina et cette situation dure depuis 2 ans maintenant. Afin de booster les affaires, la Banque mondiale a identifié déjà dans son rapport 2018, l’indicateur de «obtention de prêts» comme un point que le Burkina devrait véritablement soigner pour booster les affaires.
Pour le rapport 2019, ce sont 5 indicateurs qui devront être boosté. Il s’agit du «raccordement à l’électricité», de «l’obtention de prêts», de la «protection des investissements minoritaires», du «paiement des taxes et impôts» et du «commerce transfrontalier».
Entre 2018 à 2019, ces critères n’ont connu aucune évolution à même de changer le score du Burkina. Concernant le raccordement à l’électricité, le pays enregistre l’un de ses plus bas scores (29,42/100).
Le meilleur score du Burkina concerne le critère de «la création d’entreprise» (88,19/100). Sur ce critère pris de façon isolée, le Burkina occupe la 79e place mondiale sur les 190 pays.
NK