Qu’on se le dise, nous sommes en guerre ! L’ennemi se cache derrière le terrorisme. Mais, à chaque coup qu’il porte à notre peuple, il se dévoile de plus en plus. Le mobile de ses attaques reste encore flou. Les assaillants avancent pour le moment masqués, et on se demande encore pour qui ils bossent. Ces réponses sont à venir, mais le plus urgent reste la riposte à opposer aux forces du mal à travers le renforcement des équipements adaptés au terrain et le maintien très haut du moral de la troupe. Cela passe par un effort de guerre tous azimuts. Les députés ont déminé le terrain lors de la session extraordinaire de septembre. Le gouvernement devrait donc être à l’aise dans ses ambitions de doter les FDS de moyens prioritaires. Si l’aérien reste plus compliqué à acquérir, des véhicules blindés de transport, des démineurs et des drones de surveillance sont largement dans nos cordes. C’est pour cela que chaque Burkinabè devrait se mobiliser. Les FDS sont la cible. Mais, l’objectif est autre : créer les conditions d’une crise interne tant au sein de l’armée, de l’opinion que de la classe politique. Ils s’en prennent à nos forces de défense et de sécurité : ces hommes et femmes qui incarnent la force publique qui veille sur le pays au sacrifice de sa vie. Il en tombera malheureusement peut-être encore demain et après-demain; puisque dans cette guerre asymétrique, les FDS sont en première ligne et sont depuis la cible principale des attaques. Mais, nous devons faire face à cette comptabilité macabre sans verser dans la peur panique, au risque de perdre nos moyens dans cette guerre d’usure. La riposte est, certes, lente, mais elle s’organise et ses résultats ne seront perceptibles qu’avec le temps. Malheureusement!
Par Abdoulaye TAO