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Accès à l’énergie via le MCC : Trois projets d’un coût de 481,9 milliards de FCFA à soumettre

Au titre du second Compact dont le Burkina Faso a bénéficié de la part du Millénium Challenge Corporation (MCC), c’est l’énergie qui a été choisie en priorité de financement.
Depuis le 20 juin 2018, à la faveur d’un Conseil des ministres, les trois projets retenus pour être financés et leurs montants «provisoires» sont connus. Pour ce qui est des projets, il s’agit du Projet de renforcement de l’efficacité dans le domaine de l’électricité (PREDEL), du Projet d’accroissement de l’offre d’électricité moins coûteuse (PADOEL) et du Projet réseaux et accès à l’électricité (PRADEL). Le montant total du PREDEL est de 24,5 milliards de FCFA, celui du PADOEL est de 225 milliards de FCFA et le PRADEL est estimé à 239,6 milliards de FCFA. Le montant global est estimé à 481,9 milliards de FCFA. Selon le coordonnateur national de l’Unité de coordination de formulation des projets (UFC-Burkina), Samuel Tambi Kaboré, cette somme pourrait être revue à la hausse ou à la baisse selon l’appréciation de l’équipe du MCC. Il affirme que même les trois propositions de projets pourraient aussi varier après les études de faisabilité, car les critères d’investissements du MCC, dit-il, sont très rigoureux.

Construction de trois centrales solaires de 50 mW chacune
Le PREDEL va toucher essentiellement deux volets: celui de la réforme du domaine de l’électricité pour un montant de 6 milliards 300 millions de FCFA et le renforcement des capacités dans le domaine de l’électricité pour un montant de 18 milliards 200 millions de FCFA. Le PADOEL va consister en la construction de centrales solaires photovoltaïques de 50 mW de puissance crête chacune à Gaoua, Koupéla et Kongoussi pour un coût estimé à 160 milliards de FCFA. La particularité de ces centrales, c’est qu’elles seront dotées de mécanismes de stockage d’énergie pour un coût estimé à 65 milliards de FCFA. Toutes ces informations ont été fournies aux hommes de médias à l’occasion d’un point de presse animé par l’UFC-Burkina. C’était le vendredi 22 juin 2018, à Ouagadougou. De cette rencontre, il est ressorti que le gouvernement burkinabè a donné son feu vert à l’UFC-Burkina d’entamer la quatrième phase qui porte sur le développement du programme. Elle consiste concrètement en la préparation aux études de faisabilité qui comprennent, entre autres, l’étude de rentabilité économique des propositions des projets soumises au MCC, les études d’impacts environnemental et social, etc. Selon le coordonnateur national de l’UFC- Burkina, l’économiste Samuel Tambi Kaboré, cette phase va se dérouler en deux étapes. La première étape va s’étaler de juin à septembre 2018 ; et la seconde, la plus longue et qui touche les études de faisabilité des projets amendés, va aller de septembre 2018 à septembre 2019. Après cette étape, l’équipe de coordination va entamer avec la partie américaine la phase la plus cruciale : celle de convaincre le MCC que les projets burkinabè dans le secteur énergétique sont porteurs de croissance et de réduction de la pauvreté pour la population. Cette phase est celle des négociations et des signatures, et va s’étaler sur quatre mois ; soit de septembre à décembre 2019. Le début probable du second Compact d’une durée de 5 ans est donc 2020.

RD


Les phases de la mise en œuvre du PRADEL

Le PRADEL concerne trois volets. Le premier volet touche au renforcement et à la modernisation des réseaux de transport d’électricité de Bobo et Ouagadougou, pour un montant estimé à 45 milliards de FCFA. Le second volet porte sur le renforcement du réseau de transport électrique vers les zones à fortes potentialités socio-économiques de l’intérieur du pays, pour un montant de 158,5 milliards de FCFA. Et, le troisième volet porte sur l’amélioration de l’accès et de l’utilisation de l’électricité dans les localités concernées ou traversées par les lignes de transport du Compact, à hauteur de 52 milliards de FCFA. A terme, le Burkina Faso compte combler le gap de 81% auquel la SONABEL fait face, mais surtout atteindre les 20 à 45% de taux d’électrification prévus par le PNDES.

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