Chacun des trois opérateurs sur le marché local de la téléphonie mobile est classé premier, deuxième ou troisième en fonction du service et de la localité où ce service est sollicité. C’est globalement ce que l’on retient des résultats d’un nouvel audit de la qualité de services des réseaux de téléphonie mobile de 2e et de 3e générations (2G et 3G) publiés fin avril dernier. Cet audit, réalisé par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), dans le cadre de sa mission de régulation et de contrôle, a concerné les trois opérateurs du marché que sont l’ONATEL, Orange Burkina et Telecel Faso. La récolte des données s’est faite pendant le premier trimestre de l’année 2016. L’enquête a été réalisée dans six villes du Burkina que sont Tenkodogo, Ouahigouya, Fada N’Gourma, Diapaga, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. De façon précise, le travail a consisté à mesurer «la qualité de services voix» et «la qualité de services Data (Internet)» sur la 2G et ensuite sur la 3G. La mesure la qualité de services voix a eu pour objectif de tester l’accessibilité et le maintien du service. Ainsi, elle a permis de distinguer le taux de coupures et le taux de blocages d’appels.
Le taux de coupures est calculé en divisant le nombre de coupures par le nombre d’appels réussis. Il intègre l’ensemble des coupures quelle qu’en soit la cause.
Le taux de blocages d’appels est calculé en divisant le nombre d’appels bloqués par le nombre de tentatives d’appels.
Concernant le Data, le procédé a consisté, à partir d’un serveur FTP situé à l’étranger, à effectuer des téléchargements et des envois de fichiers (1 Mo pour l’envoi et 5 Mo pour le téléchargement) puis, à partir des débits moyens obtenus, à calculer les débits médians. Les débits médians sont calculés à partir des transferts réussis et des transferts ayant duré au moins 10 s.Le temps maximum d’envoi de fichiers a été fixé à 2 minutes, et le temps maximum de téléchargements est de 5 minutes.
Les tests Data ont été effectués à l’intérieur d’un véhicule en position fixe.
Karim GADIAGA
Chacun a son point fort
A l’issue de l’audit, l’ARCEP tire une conclusion presqu’équilibrée :
«En tenant compte à la fois des taux de blocages et de coupures d’appels, nous déduisons que, dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ouahigouya, l’opérateur ONATEL offre les meilleures performances pour le service voix ; alors qu’à Tenkodogo, Fada N’Gourma et Diapaga, Orange est meilleur par rapport à ses concurrents. Concernant le service de données Internet, en considérant l’ensemble des transferts de données, le réseau ONATEL est plus fiable dans la quasi-totalité des villes, hormis à Diapaga. Les débits de téléchargements de fichiers sont plus élevés pour Orange à Tenkodogo, Ouahigouya, Fada N’Gourma et Diapaga. A Ouagadougou, l’ONATEL offre les meilleures performances, et à Bobo-Dioulasso, Telecel se démarque de ses concurrents. Pour ce qui est des débits lors des envois de fichiers, l’ONATEL présente les débits les plus importants dans la quasi-totalité des villes, hormis à Diapaga où le réseau Orange offre les meilleures performances».