Après l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) qui annonçait il y a quelques jours son dispositif pour faire face à la saison chaude, c’est le tour de la SONABEL (Société nationale burkinabè d’électricité) d’annoncer le sien. Ils communiquent là-dessus, et c’est bien ! Pour la SONABEL, il manque 50 mégawatts pour satisfaire la demande en cette période chaude: la faute à la partie ghanéenne en retard dans l’exécution de sa tranche pour l’interconnexion entre les deux pays. Comme les années précédentes, les ménages vont devoir subir encore le programme de délestage, avec tous les désagréments qui vont avec en termes d’inconfort de vie en cette période de canicule. Mais, le plus dur, c’est l’impact économique de ces délestages. Car Il n’y a pas de doute qu’ils provoquent un ralentissement de l’activité économique et coûtent des points à la croissance. C’est pour cela qu’il urge de prendre toute les dispositions pour combler ce déficit chronique légué de régime en régime. Ou, à tout le moins, le réduire à sa plus simple expression.
Le Plan national de développement économique et social (PNDES) repose en partie sur le règlement de l’équation énergétique pour la transformation structurelle de notre économie. Son ambition : produire près de 400 mégawatts supplémentaires d’ici à 2020.
Pour cela, il faut un investissement massif via les PPP. Le problème, c’est que de ce coté-là, ça ne bouge pas au rythme souhaité ; en dehors des centrales solaires de Zagtouli opérationnelle; de Zina dans la Boucle du Mouhoun et d’Essakane dans le Nord en passe d’être opérationnelles. A terme, elles injecteront une puissance supplémentaire dans le réseau national.
La loi ouvrant la production énergétique aux privés mettra du temps à produire ses effets escomptés. Il faudra donc être patient : subir encore une politique énergétique en panne d’énergie.
Abdoulaye TAO