«Journalismes d’Afrique». Tel est le titre du dernier ouvrage de Marie-Soleil Frère, vice-rectrice chargée des relations internationales et coopération au développement de l’université libre de Bruxelles. Celui-ci a été dédicacé le 1er février 2018 à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse.
Dans la présentation de l’ouvrage paru en 2017, Marie-Soleil Frère a indiqué qu’il est la synthèse de 25 années d’observation et de travail sur le paysage médiatique de 17 pays d’Afrique francophone. Un travail de décryptage qui a permis à l’auteure de se rendre compte qu’il y a plusieurs façons de pratiquer le journalisme en Afrique ; d’où d’ailleurs le titre «Journalismes d’Afrique» avec un «s» final au mot journalisme.
L’ouvrage, déjà dédicacé dans d’autres pays africains, fait le constat «qu’on ne peut pas comprendre le contenu des médias sans savoir comment ceux-ci travaillent», ou encore que le journalisme n’est pas pratiqué de la même manière suivant que l’on est dans un pays démocratique, non démocratique, que les acteurs sont formés on non, que les organes de presse sont liés ou non aux hommes politiques.
Au terme de son travail de décryptage, Marie-Soleil Frère aboutit à un autre constat résultant de la récurrence de quatre caractéristiques communes. Il s’agit du développement du marché des médias, marqué par des problèmes de diffusion ou d’accès à la publicité, de l’intervention de l’Etat dans le secteur des médias qui n’hésite pas à instrumentaliser la justice ou des instances de régulation contre les organes jugés récalcitrants.
Il y a aussi les relations entre partis politiques et médias et le développement du professionnalisme des journalistes qui, bien qu’ils connaissent la déontologie de leur profession, ont pourtant du mal à la respecter, à l’appliquer dans les faits.
L’ouvrage comporte près de 390 pages. Son contenu est réparti entre 7 chapitres qui vont de «L’émergence des médias africains» à «Les médias d’Afrique et leurs publics» en passant par «Médias et idéologies dans l’Afrique indépendante», «Transitions démocratiques et émergence du pluralisme médiatique», «Les médias africains et les pouvoirs publics», etc. «Journalismes d’Afrique» coûte 13.000 F CFA et est disponible au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ).
Pour rappel, Marie-Soleil Frère a été enseignante de journalisme à l’ex-département des arts et communication de l’université de Ouagadougou entre la fin des années 90 et le début des années 2000.
A ce titre, elle a formé beaucoup de journalistes burkinabè dont certains étaient présents à la dédicace de l’ouvrage de leur professeur. Au nombre de ceux-là, un illustre ancien du nom de Newton Ahmed Barry qui est aujourd’hui le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Marie-Soleil Frère/épouse Minoungou a aussi contribué à la création du CNP-NZ qui célèbre cette année ses 20 ans.
D.S
Hommes d’affaires franco-burkinabè : Philippe Prudent, nouveau président du club
Le Français Philippe Prudent vient d’être élu à la tête du Club des hommes d’affaires franco-burkinabè (CHAFB). Cela s’est fait à l’occasion d’une Assemblée générale du club tenue le 1er février 2018. Le nouveau président est le Directeur général de TOTAL Burkina. Il succède ainsi au Burkinabè Mathieu Bayala, qui avait pris les rênes du club en novembre 2015 pour un mandat de deux ans, en principe. La présidence est renouvelée tous les deux ans. Outre le renouvellement des membres du bureau, c’est aussi la logique de l’alternance entre Burkinabè et Français à la tête du club qui a été respectée.
Tout en s’estimant heureux d’appartenir à un cadre d’intégration comme le CHAFB, le nouveau président a exprimé son engagement à travailler à remplir les missions de l’organisation. «Pour ce qui concerne nos défis à relever, nous allons poursuivre le bon travail qui a commencé depuis très longtemps par nos prédécesseurs. Il s’agit notamment d’œuvrer à rassembler deux communautés : des Burkinabè et de Français. C’est de pouvoir être le trait d’union entre ces deux communautés et défendre les intérêts», a expliqué Philippe Prudent.
Outre le président, on compte dans le bureau de dix membres d’autres Français comme Marc Pozmentier, DG de la BRAKINA, qui occupe le poste du 2e vice-président. Il y a aussi Cendrine Vincent, Administrateur général de l’entreprise Vincent & Associés, en tant que 4e vice-président ; Arnaud Bouhier, DGA de Bolloré qui occupe le poste de sécretaire général adjoint de ce nouveau bureau du CHAFB. Côté Burkinabè, Ernest Toé, gérant de la clinique ERAS est 1er vice-président du bureau. Bintou Diallo, DG de l’API-BF, est le 2e vice-président. Franck Nassouri, DG de Human Project, est le SG ; tandis que Siaka Gow, DG de l’OTC, en est le trésorier. Le CHAFB est une association de chefs d’entreprises français et burkinabè, créée depuis 1990.
Il compte à ce jour une centaine d’entreprises membres. Son principal objectif est de «développer les liens amicaux et socio-professionnels entre les hommes d’affaires des deux pays». Parmi ses anciens présidents, on peut citer Oumar Yugo, actuel vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, ou Eddie Komboïgo, président du CDP.
KG