Les entrepreneurs ont pris plus de risques en 2017. Le nombre de nouvelles entreprises plafonne cette année-là à 12.619, selon les statistiques produites par le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat.
La création d’entreprises reste dans une tendance haussière avec 8,22 % de nouvelles sociétés par rapport à 2016 qui en avait enregistré 11.661. Si on se réfère à 2015, c’est un bond de 54,16% en l’espace de deux ans.
La ville de Ouagadougou en reste la place forte en concentrant à elle seule plus de 70% de la création d’entreprises en 2017, soit 8.076 entreprises créées. Elle est suivie de loin par la ville de Bobo avec seulement 1.635 créations (voir tableau 1).
Le commerce et les services sont les secteurs d’activités de prédilection des créateurs d’entreprises en 2017, avec respectivement 6.190 et 5.584.
Cet accroissement de la création est stimulé par une baisse drastique de la mortalité des entreprises. Celle-ci s’établit en 2017 à 16,37% contre 38% en 2010, soit une baisse de plus de la moitié sur la période.
Les raisons de ce bond qualitatif, explique Alassane Ouédraogo, le directeur du guichet unique et de l’investissement, reposent essentiellement sur l’amélioration du climat des affaires, et surtout sur l’impact des mesures antérieures en faveur de l’entrepreneuriat. Il s’agit, entre autres, de l’adoption d’une nouvelle loi sur la concurrence; l’adoption de la charte des PME, la réduction à 24h du délai de constitution d’une société; la réduction du capital social minimum de la Société à responsabilité limitée (SARL) de 100.000 à 5.000 FCFA.
Les effets de ces mesures sont également ressentis au niveau du secteur industriel.
On y observe la même tendance avec 429 autorisations d’implantation d’unités industrielles accordées entre 2016 et 2017 (voir tableau2).
Le volume global des investissements à réaliser par les 429 unités industrielles enregistrées depuis 2016 est évalué à 301.658.623.359 F CFA, pour 10.098 emplois directs à créer. Les principaux secteurs concernés par ces investissements sont la transformation agroalimentaire, la fabrication d’outils agricoles et de matériaux de construction, la construction métallique, la production d’intrants agricoles, d’aliments pour bétail, les énergies solaires et les textiles, selon le communiqué du ministère du Commerce et de l’Industrie
Pour maintenir cette tendance, le département du commerce et de l’industrie a amorcé la relecture du Code des investissements pour le rendre plus attractif et plus compétitif. Il envisage également de simplifier et de rationaliser les formalités en matière de création d’entreprises et d’implantation des unités industrielles afin d’attirer beaucoup plus d’investissements structurants. La création de nouvelles zones industrielles dans le pays est également en cours pour booster l’activité économique.
FW