La rationalisation des dépenses de l’Etat a conduit à la réglementation de l’accès à l’eau, à l’électricité et au téléphone dans l’administration publique. A travers le décret N°2016-876/PRES/PM/MINEFID/MATDSI) du 14 septembre 2017, les conditions de branchement, d’abonnement, d’attribution, d’utilisation et de prise en charge des factures d’eau, d’électricité, de téléphone et services connexes et de boites postales dans les services publics et par les personnalités de l’Etat ont été réglementées.
Les kiosques, restaurants, maquis logés au sein des administrations publiques où qui se trouvent à proximité de celles-ci doivent souscrire à des branchements et abonnements à l’eau et à l’électricité pour l’exploitation de leurs commerces. Pour le gouvernement, les branchements et l’abonnement à l’eau et à l’électricité dans l’administration publique sont destinés à couvrir les besoins du service en question. «Leur utilisation à des fins privées ou commerciales est strictement interdite», précise le décret.
Pour ce qui concerne la gestion de l’eau, le décret précise que les entrepreneurs exécutant les marchés publics doivent souscrire à un abonnement à l’eau et à l’électricité pour le chantier ou disposer de tout autre moyen autonome d’approvisionnement que celui de l’administration publique.
Aussi, le lavage des véhicules et des engins autres que ceux du service public est strictement interdit.
L’eau et l’électricité utilisées de manière frauduleuse donne lieu à des poursuites. L’adoption de ces mesures d’économie des dépenses de consommation d’eau et d’électricité dans les administrations publiques vise à rationaliser les dépenses de l’Etat, à réduire les charges de fonctionnement de l’Etat et à faire des économies financières substantielles sur le budget de l’Etat. Tout branchement, abonnement à l’eau et à électricité dans un service public se fait alors sous réserve des crédits budgétaires disponibles. Il doit, pour ce faire, être autorisé par l’ordonnateur du budget du ministère ou de l’institution après l’établissement d’un devis. Si cette procédure n’est pas suivie, les frais engendrés restent à la charge de celui qui a pris l’initiative, avertit le décret qui précise toutefois qu’en fonction de leur statut, certains hauts fonctionnaires ont droit à la gratuité de la fourniture d’eau et d’électricité. «Ceux qui en bénéficient n’ont plus droit aux indemnités compensatrices en la matière», peut-on lire dans le texte.
En dehors des hauts fonctionnaires, les autres agents de l’Etat qui occupent des logements administratifs souscrivent aux abonnements d’eau et d’électricité en leurs noms. Les factures d’eau et d’électricité sont prises en charge par les budgets des ministères et institutions concernés. Mais toutes ces dispositions ne s’appliquent pas aux bâtiments militaires et paramilitaires.
Elie KABORE
Le plafonnement des crédits de communication
L’accès au téléphone dans l’administration publique fait également l’objet d’une réglementation stricte. Les crédits de communication ont aussi été plafonnés tout comme le carburant. Deux (2) catégories de bénéficiaires des crédits de communication ont été définies par gouvernement.
Dans la première classe, on retrouve le président du Faso, le Premier ministre, le ministre d’Etat, les ministres chargés de la Défense, de la Sécurité et des Affaires étrangères. Leurs communications mensuelles sont plafonnées à 400.000 FCFA. Dans la seconde catégorie, les crédits de communication sont plafonnés 200.000 FCFA et cette catégorie concerne les présidents d’institutions et les autres personnalités ayant rang de ministre.