Dans l’optique de promouvoir la communication sur les nouvelles avancées scientifiques et technologiques, le Forum ouvert sur la biotechnologie agricole (OFAB) au Burkina Faso a lancé la première édition du prix OFAB. C’était le 14 juillet dernier à Ouagadougou, au cours d’un diner de presse.
L’OFAB est un projet de la Fondation africaine pour les technologies agricoles (AATF) présente dans plusieurs pays dont le Ghana, le Kenya, la Tanzanie, l’Uganda, l’Ethiopie, le Nigeria et le Burkina Faso.
Selon les explications d’Edgard Traoré, généticien en amélioration des plantes à l’INERA, par ailleurs coordonnateur de l’OFAB-Burkina; au Burkina Faso, l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et la Fondation africaine pour les technologies agricoles (AATF) ont signé un accord de collaboration en 2012 pour faciliter l’établissement de l’OFAB-Burkina. Il souligne que c’est face au désintérêt de la presse nationale vis-à-vis des avancées scientifiques dans le domaine de l’agriculture que ce prix a été initié.
En clair, ce prix vise à distinguer 3 œuvres journalistiques qui contribuent clairement à la promotion des technologies innovantes en matière de développement agricole comme moyen de lutte contre la faim et la pauvreté.
Edgard Traoré affirme en outre qu’aujourd’hui, les biotechnologies qui sont l’utilisation du vivant au profit du vivant sont de plus en plus le moteur de l’agriculture burkinabè, voire africaine. Il reste convaincu que «tant que nous pouvons utiliser le vivant pour améliorer notre agriculture, pour créer de nouvelles variétés dans un temps court ; nous devons le faire, parce que nous n’avons pas le temps face aux changements climatiques. La biotechnologie est un instrument pour nous, les chercheurs, d’aller plus vite aux résultats pour faire face à des situations d’inondations, de sècheresse, mais aussi à des situations d’émergence de nouvelles contraintes telles que les ravageurs et certaines maladies sur les plantes».
A la question de savoir s’il existe des relations entre l’OFAB-Burkina Faso et Monsanto, l’on répond que l’OFAB-Burkina n’a rien à voir avec Monsanto.
Dr Baziomo Emile, enseignant en communication, a relevé que, le plus souvent, les journalistes ne s’intéressent à la biotechnologie que lorsqu’il y a scandale en la matière. Tout en donnant quelques techniques de productions scientifiques lors de son exposé, il a invité les journalistes à également aller vers l’information sur les avancées scientifiques afin d’éclairer l’opinion publique en ce qui concerne la biotechnologie.
Emilienne KABORE
Les modalités du prix
Les catégories de médias concernées par le prix OFAB sont la presse écrite et/ou en ligne, la télévision, la radio, les médias sociaux (twitter blog, facebook…). Les journalistes nationaux ou étrangers, les free-lance et bloggeurs peuvent prendre part à ce concours. Les œuvres en compétition doivent être réalisées en français ou en anglais, produites et diffusées dans un organe de presse burkinabè paraissant au Burkina Faso ou sur un blog, dans la période du 1er au 31 juillet 2017.
Les articles de presse publiés devront être soumis en ligne à l’adresse e-mail [email protected], avec copie à [email protected] , et sous format papier au secrétariat de l’OFAB, S/C secrétariat de la direction de l’INERA, à Ouagadougou sis à Gounghin, à côté échangeur de l’Ouest, les jours et heures ouvrables du 25 juillet au 10 août 2017.
Pour les productions de l’audiovisuel, les candidats devront soumettre leurs œuvres sous forme de CD (en 2 exemplaires) de qualité professionnelle ou semi-professionnelle ou sur clé USB, au secrétariat de la direction de l’INERA, à Ouagadougou, sis à Gounghin, à côté échangeur de l’Ouest (en format MP3).
A joindre à la production: une brève présentation de l’œuvre en une page au maximum, un Curriculum Vitae du journaliste, une photocopie légalisée de la carte nationale d’identité ou du passeport. La cérémonie de distinction aura lieu le vendredi 1er septembre, à Ouagoudogou. Le premier prix recevra 500.000 FCFA plus une attestation et un trophée, le second 300.000 FCFA plus une attestation et un trophée et le troisième 200.000 FCFA plus une attestation et un trophée. A l’issue de cette compétition, les trois lauréats bénéficieront d’un séjour en Uganda où leurs productions seront en liste avec celles des lauréats d’autres pays africains pour un prix continental.