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Electricité : Des coûts qui plombent les entreprises

 

Un des facteurs de production dont les coûts plombent la compétitive des entreprises burkinabè est l’électricité. A la faveur de la tenue de la première session ordinaire de l’année 2017 du Conseil économique et social (CES), Souleymane Ouédraogo, directeur commercial de la SONABEL, a analysé les coûts des facteurs de production pour une meilleure compétitivité des entreprises burkinabè au cours d’une présentation.
Il a commencé sa présentation par la description de la situation actuelle de la SONABEL en matière de production et de transport de l’électricité. A ce niveau, l’offre énergétique de la SONABEL au 31 décembre 2016 reste dominée par le thermique. Avec 833,7 gWh, le thermique constitue 52% de l’offre, suivi de l’énergie importée (629,7 gWh), soit 39% de l’offre, et de l’hydraulique (139,5 gWh), représentant 9% de l’offre. Dans les détails, il indique que cette production a été marquée en 2016 par 5 points saillants dont la baisse de la production thermique de 7,95%. Au cours de cette année, la SONABEL a observé une hausse importante de la production hydroélectrique de 49,24%. Les importations ont aussi connu une hausse importante de 42,14%. Il a noté l’amélioration de la qualité des services par la baisse de l’énergie non distribué de 42,10%. Enfin, d’importants travaux de révision et de réhabilitation de groupes électrogènes ont été entrepris afin d’accroitre l’offre énergétique pour faire face à la pointe de 2017.
Cette disponibilité n’a pas empêché de nombreux délestages dus à l’insuffisance d’infrastructures électriques, causant malheureusement d’énormes préjudices à l’économie à long terme, parmi lesquels la baisse des chiffres d’affaires pour les entreprises, la baisse de l’attractivité du pays pour les investisseurs, la baisse de la compétitive des produits des entreprises locales par rapport aux produits importés. En plus, la baisse de la qualité des prestations sanitaires, sociales et éducatives, l’accroissement des charges et des pertes occasionnées aux ménages et aux entreprises d’Etat ont été avancées comme des préjudices dus aux délestages sur l’économie.
Ces contraintes factorielles constituent de véritables obstacles à la relance et à la compétitive de l’économie burkinabè, dans un contexte de mise en œuvre réussie du Plan national de développement économique et social (PNDES).
Mais la SONABEL a su tirer son épingle du jeu en 2016. Ces efforts doivent être poursuivis pour que les citoyens ordinaires les ressentent.
En matière d’infrastructures, d’environnement, de normalisation et de sécurité, en 2016, la SONABEL a démarré les travaux de la ligne d’interconnexion Bolgatenga-Ouagadougou. Elle a démarré les travaux de construction de la centrale solaire de Zagtouli tout en poursuivant l’électrification des localités. La poursuite de travaux des interconnexions électriques des lignes Ouagadougou-Ouahigouya, Kaya-Dori et Kongoussi-Djibo et la réalisation d’études prospectives, environnementales et de mise en œuvre de mesures ont été entreprises. Ces travaux contribueront à augmenter l’offre énergétique.
En matière de distribution et de commercialisation de l’énergie, l’année 2016 a été marquée par une hausse du taux de pertes globales de 6,4%, une hausse du nombre d’abonnés de 7,5%, une augmentation des ventes d’énergie de 9,7%, une baisse du nombre de branchements de 4,89% et un taux global de recouvrement de 96,14% au niveau de la SONABEL. Toute chose qui s’est ressentie sur la santé financière de l’entreprise (Lire encadré).
A travers le PNDES, le gouvernement compte renforcer les performances de la SONABEL afin de minimiser les délestages. Cet appui passera par la baisse du prix des hydrocarbures livrés à la société, la réduction de son endettement, mais aussi l’investissement des partenaires privés dans la production de l’énergie.

E K


La SONABEL recouvre une santé financière

Au plan financier, en fin 2016, la SONABEL présentait un chiffre d’affaires de 152,492 milliards de FCFA, avec un résultat net de 5,147 milliards de FCFA. Ce résultat provient de la combinaison de plusieurs facteurs.
La SONABEL a procédé en 2016 à la signature d’un protocole tripartie entre elle, l’Etat et la SONABHY, portant sur les réalisations financières entre l’Etat et le secteur de l’énergie.
Elle a réussi à obtenir la réduction du prix de cession des hydrocarbures. Une subvention de 16,4 milliards de FCFA a été accordée par la BAD pour la constitution d’un stock de sécurité de combustibles. Avec l’amélioration des conditions d’approvisionnement et de production, le prix de revient du kWh a connu une baisse de 3,7%.

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