En 2016, les actions du gouvernement en faveur des entreprises et de la promotion des affaires ont été guidées à la fois par la volonté de créer un environnement propice aux affaires et celle de dynamiser le secteur privé actuel. Le point des actions a été fait le 14 avril dernier, à l’occasion du discours du Premier ministre Paul Thiéba sur la situation de la nation. Concernant l’amélioration de l’environnement des affaires, les actions du gouvernement ont visé la réduction du capital minimum pour la création des SARL qui est passé de 100 mille FCFA à 5 mille FCFA. Dans ce registre, il y a eu également la mise en place du Système intégré des guichets uniques (SIGU) qui a permis d’interconnecter les Centres de formalités des entreprises(CEFORE) et les administrations partenaires. Cette action a entrainé la réduction de la durée de traitement des dossiers de création d’entreprises de 5 jours à 24 heures maximum à Ouagadougou et à 3 jours en moyenne dans les CEFORE déconcentrés.
Les autres actions en faveur de l’amélioration du climat des affaires ont eu lieu à travers « l’adoption du Registre des sociétés civiles et des métiers » et « l’adoption de la loi sur les Bureaux d’information sur le crédit (BIC) », dont l’objectif est d’améliorer l’accès des populations aux services financiers.
En rappel, l’ambition du Premier ministre Paul Thiéba, dévoilée lors de sa déclaration de politique générale le 6 février 2016, était de hisser le Burkina dans le TOP 10 des pays réformateurs du classement Doing Business Better.
Mais, malheureusement, les actions engagées en 2016 n’ont pas été suffisantes pour améliorer le classement du Burkina dans le dernier le classement dressé par le rapport Doing Business 2017 paru le 25 octobre 2016. Alors qu’il était classé 143e dans le rapport de 2016, le Burkina a reculé à la 146e place mondiale dans celui de 2017.
Au titre des enseignements qu’on peut tirer du rapport 2017, il ressort que les mauvais scores ayant négativement impacté le classement du Burkina concernent le «raccordement à l’électricité », « l’obtention d’un prêt bancaire », «l’exécution des contrats », « le règlement de l’insolvabilité », « la protection des investisseurs minoritaires ». Un ensemble des critères qui attend donc d’être touché par les nouvelles réformes. Par contre, le meilleur score concerne le critère de « la création d’entreprises », qui a justement été le cœur cible des réformes. A présent, il faudra attendre le classement 2018 qui prend en compte les réformes menées dans la période entre juin 2016 et juin 2017 pour voir si le rang du Burkina s’est amélioré et, surtout, s’il intègre le TOP 10 des réformateurs. D’ores et déjà, le chef du gouvernement a annoncé, en termes de perspectives, « la promotion d’un environnement des affaires propice à la rentabilité de l’investissement, notamment l’amélioration du classement dans le rapport Doing Business ».
Karim GADIAGA
Les résultats des actions sur le terrain
Du discours du Premier ministre sur la situation de la nation, il ressort que les actions en faveur de l’amélioration du climat des affaires ont engendré les résultats suivants :
– la création de 11. 661 entreprises par les Centres de formalités des entreprises (CEFORE)
– la délivrance de 538 permis de construire avec un délai moyen de traitement des dossiers estimé à 17 jours.
Pour ce qui concerne particulièrement le volet de l’accomplissement des formalités d’investissement et de commerce, les résultats engrangés sont entre autres :
– l’octroi de 209 autorisations d’implantation pour 186 milliards de FCFA d’investissement et 5.342 emplois attendus
– l’octroi de 38 agréments dans le cadre du Code des investissements pour 370 milliards de FCFA d’investissement et 2.002 emplois attendus.