A l’image du STN/SCADD (Secrétariat technique national pour la défunte la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable), le Secrétariat permanent du PNDES (SP/PNDES) est l’organe technique du référentiel de développement du président du Faso, Roch Kaboré.
C’est l’un des quatre organes identifiés pour la mise en œuvre du PNDES. Suivant les niveaux de décisions, les organes du PNDES sont: le Comité national de pilotage (CNP/PNDES), le Secrétariat permanent (SP/PNDES), les Cadres sectoriels de dialogue (CSD) et les Cadres régionaux de dialogue (CRD).
Le SP/PNDES est conçu pour être «l’organe administratif et technique de coordination et d’impulsion des réformes». Il vient en appui au CNP/PNDES. Pour ce qui constitue ses principales missions, il est chargé de «réaliser les travaux nécessaires au suivi et à l’évaluation globale de la mise en œuvre du PNDES», «d’appuyer les CSD et les CRD dans l’accomplissement de leurs missions» et «d’élaborer et de mettre en œuvre la stratégie de communication sur le PNDES».
Tout comme ce qui se faisait avec le STN sous la SCADD, c’est à ce secrétariat qu’il reviendra également la mission d’élaboration des projets de rapports et de matrices de performance du PNDES, la préparation des sessions du Comité national de pilotage et aussi celle de contribuer au renforcement des capacités des cadres de dialogue sur le plan.
Dans sa structuration interne, le SP/PNDES devrait disposer de départements techniques spécifiques. Il devrait notamment avoir en son sein des départements sur la macroéconomie, le capital humain et protection sociale, la population, l’environnement et genre, et un département gouvernance. Ce sont des outils qui existaient déjà avec le STN/SCADD.
Au niveau de l’ancrage institutionnel, le SP/PNDES est placé sous la tutelle du Premier ministre, chef du gouvernement.
Une volonté politique matérialisée à travers les termes du «décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du dispositif de suivi et d’évaluation du PNDES», adopté lors du Conseil des ministres du 23 novembre 2016.
Sur ce point, c’est une grosse évolution par rapport à ce qui était le cas de son équivalent sous la SCADD. Le STN/SCADD relevait du ministère de l’Economie et des Finances. Les autorités actuelles ont donc voulu donner plus de poids et de visibilité à l’organe technique. Le rattacher directement au Premier ministre est l’option qui a été jugée la plus pertinente pour permettre au PNDES d’atteindre pleinement ses objectifs.
Le SP/PNDES est placé sous l’autorité d’un Secrétaire permanent (SP) nommé en Conseil des ministres. Sous la SCADD, son homologue, nommé dans les mêmes conditions, était appelé Secrétaire exécutif et avait rang de conseiller technique.
Lors du Conseil des ministres du 9 mars dernier, c’est l’économiste Alain Siri, ci-devant chef du département de l’analyse macroéconomique/prospective et adjoint au directeur exécutif du Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES), qui été copté pour assurer les missions de SP. Cet expert-économiste a également flirté, d’une certaine façon, avec la SCADD, notamment en tant que conseiller technique.
Récemment, avant sa nomination, il a eu à animer, pour le compte de la structure de réflexions citoyennes, Burkina international (BI), des ateliers sur le concept et la pratique des Partenariats public-privé (PPP) au Burkina. En rappel, le PNDES fait la part belle aux PPP dans la réalisation de ses projets. Un choix justifié par la volonté de contourner les contraintes budgétaires et de profiter de la force du secteur privé dans la réalisation des infrastructures.
Karim GADIAGA
Les autres organes du PNDES
Comité national de pilotage du PNDES (CNP/PNDES)
Il regroupera des représentants du gouvernement, des collectivités territoriales, du secteur privé, de la société civile et des PTF, sous la présidence du Premier ministre. Il aura pour missions: «De superviser la mise en œuvre globale du PNDES, à l’aide des outils de suivi et d’évaluation élaborés à cet effet, de donner les directives aux acteurs sectoriels et régionaux, pour la conduite des actions qui leur incombent et l’élaboration des produits nécessaires à en apprécier l’impact, de décider de la réalisation des études à caractère général ou spécifique nécessaires à l’approfondissement des orientations et de veiller au bon déroulement de l’ensemble du processus de suivi et d’évaluation du PNDES».
Cadres sectoriels de dialogues (CSD)
Ils correspondront aux secteurs de planification. Le CSD regroupera les représentants des acteurs intervenant dans le secteur concerné (administration centrale et déconcentrée, collectivités territoriales, secteur privé, société civile, PTF), sous la présidence du ministère-chef de file du secteur. Le CSD pourra s’organiser en groupes thématiques et/ou en sous-secteurs. Les CSD assureront la supervision de la mise en œuvre des politiques sectorielles.
Cadres régionaux de dialogue (CRD)
Ils correspondront aux Cadres de concertation régionaux (CCR), élargis aux communes. Un CRD regroupera les représentants des structures déconcentrées, des collectivités territoriales, du secteur privé, de la société civile, etc., sous la présidence du gouverneur et sous la vice-présidence du président du conseil régional. Le CRD pourra s’organiser en commissions thématiques. Les CRD assureront la supervision de la mise en œuvre du Plan local de développement (PLD).