La rencontre gouvernement/syndicats a pris fin le 1er février dernier après une semaine de passage en revue de la plateforme revendicative des syndicats. A l’arrivée, une série d’engagements pris par le gouvernement essentiellement. Aux syndicalistes de se donner les moyens de suivre sa bonne mise en œuvre. Ce schéma est immuable. Et personne parmi ces deux partenaires n’a encore vraiment songé à revoir le concept.
Est-ce un dialogue gagnant –gagnant pour le pays? Un camp défend les droits des travailleurs à de meilleures conditions de vie et de travail et l’autre, le gouvernement, gère les deniers publics au service de la majorité des populations. Il est donc le garant du bon accomplissement du service public dont les syndicats représentent un acteur clé: l’agent public.
Il ne viendrait donc à l’idée d’aucun bien-pensant de refuser de donner les moyens nécessaires afin que ce travail-là puisse se faire convenablement, surtout si les moyens financiers le permettent.
Et c’est ici que le bât blesse. Le manque de confiance entre les acteurs.
Cette année, le gouvernement, une fois n’est pas coutume, a soumis des points au divers. Il s’agit de l’implication des organisations syndicales pour la sensibilisation des travailleurs à la ponctualité et à l’assiduité au travail, pour relever les nombreux défis auxquels notre pays est confronté.
Le gouvernement a également interpellé les syndicats sur la mise en œuvre des réquisitions lors des grèves et des sit in. Et la réponse des syndicats est désarmante pour tout observateur. Les syndicats, au lieu de profiter de cette brèche pour aider à remettre la Fonction publique au travail, invitent plutôt leur interlocuteur à une étude plus approfondie de la question .En clair, ce n’est pas encore une priorité dans l’agenda des syndicalistes. Et pourtant !
Abdoulaye TAO