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Chambre des mines : Tidiane Barry remplace Elie Ouédraogo

 

René Tidiane Barry est le nouveau président de la Chambre des mines du Burkina Faso. Il dirige désormais un bureau de 15 membres. Son élection est intervenue le 16 janvier 2017 au cours de la 4e Assemblée générale ordinaire de la structure.
Outre l’élection du bureau, l’Assemblée générale a pris d’importantes décisions après le bilan du bureau sortant. Une des décisions est l’adoption à l’unanimité par les membres d’une charte d’éthique qui se veut un outil d’autorégulation. Pour René Tidiane Barry, à travers cette charte, toute société qui adhère à la Chambre des mines: «s’engage formellement à avoir un comportement responsable, à respecter l’environnement, à promouvoir la formation et le transfert des compétences, le développement communautaire, la fourniture locale de biens et de services aux mines, etc.».
L’Assemblée générale a promis de se doter un nouveau plan stratégique qui se veut un document de référence de travail. Elle a en outre décidé de donner plus de pouvoir au secrétariat exécutif qui deviendra une direction exécutive, pour la mise en œuvre des activités.
Mais avant de dévoiler ces décisions, le nouveau président a rendu un hommage à son prédécesseur, Elie Justin Ouédraogo, qui a œuvré à faire de la Chambre des mines du Burkina Faso un partenaire privilégié de l’administration publique et des autres institutions œuvrant dans le secteur minier, en 6 années d’existence.
Sous le mandat du président sortant, de nombreux acquis ont été obtenus. La Chambre des mines a en effet participé activement au processus de révision du Code minier de 2003. Un processus qui a abouti à l’adoption de nouvelle loi minière en juin 2015.
La Chambre des mines a aussi contribué à une meilleure connaissance du secteur par différents acteurs, par la mise en œuvre d’activités comme les études, les formations et les discussions directes.
Au titre des études, 2 ont été réalisées sur la fourniture locale et ont permis de mettre à la disposition des petites et moyennes entreprises les opportunités d’affaires avec les sociétés minières. Au titre des formations, elle a animé des sessions de renforcement de capacités des entrepreneurs locaux en vue de répondre aux exigences du secteur minier et mis en place des cadres de réflexions sur la question. D’autres formations ont été organisées à l’intention des journalistes, des agents du ministère en charge de l’économie, des inspecteurs du travail, des députés sur le secteur minier.
Pour ce qui concerne l’emploi, la Chambre des mines est impliquée dans le projet de création d’une école des mines en collaboration avec la Chambre de commerce en vue d’améliorer l’offre en personnel aux sociétés minières, en particulier au niveau des ouvriers qualifiés. Dans sa volonté de limiter les nombreux conflits sociaux, elle est en négociation avec les partenaires sociaux pour l’adoption d’une convention collective sectorielle des mines. Cette convention doit permettre d’harmoniser les pratiques en vigueur dans les différentes sociétés minières.
L’action de la Chambre des mines a permis de placer le concept de Responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans le langage des Burkinabé. En effet, chaque année, dans son programme d’activités, un accent particulier est mis sur une thématique visant l’intégration des mines à l’économie locale et à l’amélioration des conditions de vie des populations. A travers la RSE, les sociétés minières contribuent au développement des localités dans lesquelles elles opèrent. De nos jours, les sociétés minières s’efforcent pour que les toutes les initiatives de développement local s’inscrivent dans le cadre de référentiels nationaux et internationaux, notamment les plans communaux et régionaux de développement.
Entre 2008 et 2015, le secteur minier a rapporté près de 916 milliards de F CFA de contribution directe au budget de l’Etat. Cette contribution reste marginale selon Tidiane Barry, si on la compare aux retombées indirectes des mines, notamment dans les emplois, la fourniture des biens et services et les investissements sociaux. «Nous, acteurs privés du secteur minier, avons coutume de dire qu’une mine est un gisement d’opportunités à saisir», a conclu le nouveau président. Créée en juillet 2011 sur les acquis du groupement professionnel des miniers du Burkina Faso, la Chambre des mines regroupe une cinquantaine de membres composés de personnes morales et physiques titulaires de titres miniers ou ayant une activité en lien avec le secteur minier.

Elie KABORE


Qui est René Tidiane Barry ?

Titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires de l’université de Québec à Montréal au Canada et d’un master of business administration (MBA) de Pittsburg state university de Kansas aux Etats-Unis, René Tidiane Barry a débuté sa carrière chez Bombardier aéronautique en 2003.
En 2005, il rejoint la société minière Orezone basée au Canada comme analyste financier. Un poste qu’il va occuper pendant 2 ans avant d’être affecté à Ouagadougou à la filiale d’Orezone comme directeur administratif. En 2008, il rejoint Iamgold Essakane SA.
Dans cette société, il a occupé jusqu’à ce jour, tour à tour, le poste de directeur des affaires corporatives (2008-2014), directeur des affaires corporatives hébergement et transport (2014-2016) et directeur des approvisionnements et des affaires corporatives depuis 2016. Au sein de la Chambre des mines, il a occupé le poste de vice-président dans le bureau sortant. René Tidiane Barry est membre fondateur et président de la branche locale de l’institut canadienne des mines qui œuvre au développement de l’expertise minière et la promotion des meilleures pratiques de l’industrie aussi bien sur le plan technique qu’au niveau de la gouvernance du secteur.

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