C’est l’heure des comptes, chaque département ministériel se plie à l’exercice de la redevabilité: rendre compte à l’opinion et aux contribuables de cette première année de mandature du président Kaboré. Le ministre de l’Economie, des finances et de développement, en compagnie du ministre délégué au Budget et de la secrétaire d’Etat chargé de l’aménagement du territoire , assistés de leurs collaborateurs directs, étaient face à la presse. Que retenir de ce face à face ? Le ministère a passé une année qui n’a pas été de tout repos, avec de gros dossiers au menu. A son compte, les deux lois de finances rectificatives. La première a consisté à corriger la loi initiale héritée de la transition le 19 avril 2016 et la seconde, le 25 juillet 2016, élargissait l’assiette fiscale à d’autres impôts ainsi que l’élaboration de la loi de finance 2017, avec l’approche budget-programme qui rend les ministres et les présidents d’institutions directement responsables de leurs gestions en tant qu’ordonnateurs, devant l’assemblée nationale. Le recouvrement assuré par les régies de recettes a été jugé satisfaisant par le ministre des finances. Le ministère qui compte 7 syndicats de travailleurs a vu son fonctionnement perturbé par des grèves, avec un impact sur les recettes en termes de prévisions.
Le ministre des finances a également fait le point sur une des premières mesures du gouvernement ; à savoir la réduction du train de vie de l’Etat à travers la régulation de l’usage du téléphone, de l’électricité, du carburant et la gestion des baux administratifs. Des économies de l’ordre de 6,83% ont été faites sur les baux administratifs, apprend-on. Le ministère et le gouvernement ont dû faire face également l’apurement de la dette intérieure accumulée sous la transition et bien avant, et pour laquelle une trentaine de milliards de FCFA de créances a été jugée régulière par l’Asce-Lc et mise en paiement depuis quelques mois. Sur la dette jugée irrégulière, le dernier conseil des ministres du 11 janvier dernier a adopté un rapport dans le sens de régler cette dernière estimée à 32 milliards de FCFA selon le gouvernement. L’allégement des procédures est prévu afin de régler 1.445 dossiers en 2017. Cette nouvelle vague d’apurement permettra à de nombreuses entreprises vivant de la commande publique de souffler un tant soit peu. Dans la même veine, deux lois ont été transmises à l’assemblée nationale: la loi 020 sur la sur la réduction des délais au niveau des marchés publics qui a permis d’améliorer le niveau d’exécution budgétaire et la loi 039 qui capitalise la précédente en matière de célérité et de transparence dans les marchés publics.
C’est un chef de département enthousiasmé, satisfait du travail abattu en 2016, qui a tenu à saluer la contribution de l’ensemble des agents du ministère pour l’atteinte de ces résultats. Elle s’est dit fière de travailler avec une équipe dont elle a qualifiée les membres de «champions» prêts à relever les défis. Ces défis ont pour nom la mise en œuvre du PNDES, notamment l’exécution de la tranche annuelle 2017, une meilleure mobilisation des recettes au niveau des régies financières pour l’exécution du budget- gestion 2017 et la gestion de la mise en œuvre du budget- programme par l’ensemble des départements ministériels et les institutions de la république.
FW
DGI: enfin la facture normalisée !
L’annonce de la mise en œuvre effective de la facture normalisée en projet depuis 2014 a été faite par le ministre en charge de l’Economie et des Finances. Elle sera effective en 2017. Le 16 janvier, les aspects techniques seront opérationnalisés (logiciels et équipements techniques), les stickers seront disponibles fin janvier. En février, la facture normalisée sera lancée avec une campagne d’information et de communication de la direction générale des impôts .