Le 4 janvier, c’est le premier jour ouvré de l’année. Les Burkinabè ont eu 2 jours supplémentaires pour combattre la gueule de bois, pour les disciples de Bacchus, ou pour mieux se reposer, pour ceux qui auront passé une fin d’année sur des chapeaux de roue. Mais qu’importe, chacun aura l’occasion de faire son propre bilan, en fonction de ses objectifs de départ, au cours de cette transition annuelle qui se met en place.
C’est seulement après cet exercice imposé par le temps sur lequel nous n’avons aucune emprise que, définitivement, chacun peut donner son verdict, à savoir si l’année a été bonne ou pas. Cependant, le fait pour les entreprises de ce pays d’avoir traversé ces douze longs mois n’est pas loin d’un exploit face à l’adversité à deux visages que sont l’insécurité et l’attentisme économique. Elles ont su, dans leur grande majorité, faire face au chaos que nous promettaient les oiseaux de mauvais augure. Mais la question de l’insécurité reste intacte, car de l’attentat du Cappuccino en janvier au carnage de Nassoumbou en décembre 2016, elle attend toujours une réponse à la hauteur de la menace. Ce sera un élément déterminant dans l’agenda du chef de l’Etat. Kosyam doit sortir de sa torpeur pour mettre les forces de sécurité en ordre de bataille par tous les moyens. C’est à ce prix que le rebond économique attendu en 2017, dopé par les promesses de Paris, pourra se transformer dans la durée en relance économique. Les PTF et les investisseurs privés croient aux capacités du Burkina, et il n’y a pas meilleur stimulant pour 2017 que notre fierté et notre patriotisme.
Abdoulaye TAO