Politique

Cop 22 : Les experts de la Cedeao et de l’Uemoa se préparent

 

En prélude à la 22ème conférence des parties sur les changements climatiques qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech, des experts de l’Uemoa et de la Cedeao étaient en réunion préparatoire à Ouagadougou du 03 au 05 octobre.
L’objectif visé était de renforcer les capacités et de partager les expériences entre experts afin de participer de manière concrète et efficace aux débats internationaux sur le climat.
A travers cette réunion, les experts ont essayé de mettre en place une vision commune au cas où l’accord de Paris sur le climat venait à entrer en vigueur plutôt que prévu. Tous les signes conduisent vers une entrée en vigueur précoce de l’accord de Paris.
Des pays comme les Usa et la Chine ont déjà déposé leurs instruments de ratification de l’accord. Toutefois, si l’accord de Paris entrait en vigueur, elle risquerait d’influencer l’efficacité de l’accord.
Ainsi, les pays ouest-africains se doivent de s’approprier davantage les dispositions de l’accord afin de participer pleinement aux discussions comme l’a souligné le ministre de l’Environnement Nestor Bassière, « La Cop 22 risque d’avoir une mise en œuvre rapide en raison de la ratification de certains pays.
Cependant, tout est une question de négociation. La sous-région s’organise donc avec ses experts pour renforcer ses capacités en vue de défendre sa position. C’est l’intérêt de l’atelier organisé conjointement par l’Uemoa et la Cedeao afin que l’ensemble de nos experts soit outillé en capacités de négociateurs et que la sous-région ne soit pas perdante dans cette négociation ».
En décembre 2015, la communauté internationale s’est engagée à lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences. Cet engagement s’est traduit par l’adoption d’un nouvel accord sur le climat lors de la Cop 21 à Paris. Cet accord a été parachevé le 22 avril dernier avec la signature de plus de 170 chefs d’Etat. Il prévoit entre autres la limitation du réchauffement climatique à 2° voir 1,5°, un soutien plus accru à la mise en œuvre des actions concrètes d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux conséquences des changements climatiques, notamment dans les régions les plus vulnérables.
Toutes ces actions devront conduire à la promotion des énergies renouvelables, la gestion durable des terres, la gestion des ressources en eau et des ressources naturelles.L’entrée en vigueur de l’accord de Paris tient à deux conditions : sa ratification par au moins 55 parties à la convention ; les parties ayant ratifiées doivent couvrir au moins 55% des émissions globales des gaz à effet de serre.
Actuellement, la première condition est réunie puisque plus de 60 parties ont déjà déposé leurs instruments de ratification de l’accord. Ce qui couvre 52% des émissions globales de gaz à effet de serre. Cette dynamique témoigne de la volonté manifeste de la communauté internationale à prendre en charge la problématique des changements climatique selon Hachimou Issaka, conseiller technique du commissaire chargé de la sécurité alimentaire, de l’agriculture, des mines et de l’environnement de la commission de l’Uemoa.
Toutefois la précocité de l’entrée en vigueur de Paris risque d’avoir des incidences sur l’accord comme le soulignait Hachimou Issaka, « les instruments et les dispositifs de mise en œuvre de l’accord sont encore en négociation ; une entrée en vigueur précoce pourrait influencer son opérationnalisation et son efficacité.
Il parait donc nécessaire pour les Etat ouest-africains de s’approprier davantage les dispositions de l’accord afin de participer pleinement aux prochaines discutions.Il s’agit de faire une compréhension interne et de trouver les moyens pour les activités de changement climatique ».

Germaine Birba


Les accords de Paris pour novembre

L’accord de Paris rentrera officiellement en vigueur le 4 novembre prochain. L’annonce a été faite le 4 octobre dernier. Après la signature des trois grands pollueurs de la planète que sont les Etats-Unis, la Chine et l’Inde, le parlement européen l’a approuvé par 610 voix contre 38 et 31 abstentions.
Au-delà, ce sont 74 Etats sur 195 qui représentent 58,82% des émissions mondiales de gaz à effet de serre qui, à la date du 06 octobre ont ratifié l’Accord conclu en décembre dernier, lui permettant de passer un cap décisif dans un temps record.

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