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Certification et accréditation : Le secteur public à la traîne

 

La 21e Assemblée générale des sociétés d’Etat tenue en 2013 avait fait un certain nombre de recommandations parmi lesquelles figurait en bonne place la certification des sociétés à des normes pertinentes dans leurs activités.
Trois ans après cette recommandation, il faut reconnaitre qu’elles ne se bousculent pas au portillon des organismes certificateurs. En son temps, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, avait fait une mention spéciale à la Sonabhy (Société nationale des hydrocarbures) et invitait les autres managers à s’inscrire dans cette dynamique qui permettait de se hisser au niveau des standards internationaux en termes de management et de qualité des services.
Cette structure qui a décidé de mettre en œuvre un système de management intégré Qualité-Sécurité-Environnement vise désormais la norme ISO 14001 sur l’environnement et la norme 18001 sur la sécurité.
C’est un engagement qui a du mal à faire d’autres émules. C’est l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) qui a ouvert la voie en 2008, puis a renouvelé son certificat en 2011 par Afnor.
Le périmètre soumis à la certification couvre la gestion de la clientèle en abonnement d’eau potable et en prestations d’assainissement, y compris les processus de management et les supports associés, pour l’ensemble des centres ONEA. Depuis, d’autres entreprises publiques attendent de s’y engager. Des structures comme la CNSS ou encore la Sonabel qui sont parmi les plus grands prestataires de services du pays devront necessairement faire le pas. La norme ISO 9001 version 2000 a pour finalité de certifier l’aptitude de l’entreprise à atteindre 3 objectifs majeurs: fournir un produit/service conforme aux besoins des clients, accroître la satisfaction des clients et déployer un processus pour l’amélioration continue des performances.
Côté accréditation des laboratoires, ce n’est pas non plus la bousculade. Le laboratoire de microbiologie du département de technologie alimentaire de l’IRSAt (Institut de recherche en sciences appliquées et technologie) a obtenu son attestation d’accréditation auprès du Comité français d’accréditation (COFRAC).
Cette attestation était valable du 1er août 2012 au 31 juillet 2016. Si ce n’est encore fait, ce certificat est à renouveler. Le Laboratoire national de santé publique (LNSP), l’un des mieux équipés du pays, attend toujours son accréditation à la norme Iso 17025 pour l’étalonnage et essai et à la norme iso 15189 pour la biologie médicale. Accompagné jadis par le programme Qualité UEMOA, le LNSP doit continuer tout seul le chemin vers l’obtention de ces parchemins qui feront de lui un laboratoire de référence. Ce qui fait dire à certains observateurs que la boucle de l’infrastructure Qualité n’est pas encore complète au Faso.
A la décharge des entreprises et des organismes qui veulent se mettre aux normes internationales, le coût de l’investissement. Il est quelquefois lourd et en fonction de la taille des candidats à la certification ou à l’accréditation. Face aux enjeux et surtout à la concurrence, certains n’ont pas le choix que de s’y lancer mais, avant, il faut bien sensibiliser les décideurs, ce sont eux qui ont la clé de l’engagement. C’est le boulot de l’ABMAQ.

FW

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