Economie

Relations d’affaires : Le Burkina s’accommode avec les deux Chines

 

Bien qu’ayant officiellement choisi de poursuivre ses relations diplomatiques avec Chine Taïwan (l’île), le Burkina Faso, sous l’ère Roch Kaboré, ne ferme pas totalement la porte à la Chine continentale (la Grande Chine ou Chine Pékin).
Au moment où, au nom de l’amitié entre les deux pays, le Premier ministre Paul Thiéba était invité à la cérémonie d’investiture de la nouvelle présidente de Taïwan le 20 mai dernier, des investisseurs de la Chine continentale étaient en train de sillonner le Burkina pour découvrir des opportunités d’affaires.
Le 19 mai dernier, un groupe d’investisseurs chinois était reçu par le ministre Stéphane Sanou, en charge du Commerce et de l’Industrie. Le président, le vice-président et le Directeur régional du groupe d’investissement chinois Yuanda commercial financial investment group, intervenant dans les domaines de la santé, de l’immobilier, de l’éducation, de l’industrie et du commerce sont venus exposer ce que le groupe est capable de faire pour le Burkina.
Enthousiasmé par cet intérêt pour les affaires au Burkina, le ministre en charge du Commerce a également présenté les niches qui pourraient accueillir ces hommes d’affaires du pays de Mao. Pour Stéphane Sanou, au-delà des affaires déjà ciblées, les investisseurs chinois pourraient également voir dans le secteur de la transformation du coton, de la construction d’infrastructures marchandes et dans le domaine de la brasserie où le Burkina attend des investissements.
Après le ministère du Commerce, les Chinois ont également été reçus au département en charge de l’Habitat et de l’Urbanisme.
Dans le domaine de l’immobilier, les Chinois ont promis de construire 10.000 logements sociaux, économiques et de haut standing. Bientôt, ils devraient présenter leurs offres techniques et financières dans ce sens.
Au-delà du Group Yuanda, le Burkina reste ouvert à d’autres investisseurs qui pourraient également venir la Chine continentale. «Nous accueillons des investisseurs de la Chine continentale, mais sous cape.
Ces investisseurs créent alors des entreprises de droit burkinabè pour ne pas froisser nos amis de Taïwan», a confié un fonctionnaire du ministère du Commerce.
En réalité, Taïwan, qui entretient également des relations commerciales avec la Chine continentale, n’est pas opposé à ce que ses amis fassent de même. C’est plutôt la Grande Chine qui applique le principe «Nous ou Taïwan». Mais là aussi, c’est un principe qui ne s’applique que dans le domaine de la diplomatie. Les partenariats privés entre des Chinois de la partie continentale et le Burkina ont toujours existé. o

Karim GADIAGA


Des entreprises taïwanaises également invitées

Profitant de sa participation à l’investiture de la présidente taïwanaise, le Premier ministre Thiéba a visité des entreprises exerçant des secteurs qui intéressent le Burkina. Le chef du gouvernement s’est dit prêt à recevoir l’expérience de ces entreprises dans leurs domaines respectifs. Parmi ces entreprises, il y a:
– Nankang software park et Nankang software incubator, deux sociétés constituant le Centre de recherche et de formation informatique et électronique.
– Oversea investment and development corp (OIDC), une entreprise spécialisée dans la construction d’infrastructures et en génie civil.
– Speedtech energy, qui propose des solutions solaires complètes et une gamme variée de produits solaires.
– Groupe Tatung, une société évoluant dans la production de matériels électroménagers et solaires.
– Green energy technology, une unité de production de puces électroniques.

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