En marge du Forum africain de l’investissement hôtelier (AHIF) prévu le 21 et 22 juin prochains, le réseau du W Hospitality group, a publié les nouveaux chiffres de l’hôtellerie en Afrique. L’enquête parue le 25 avril 2016 affirme que le développement de l’hôtellerie a fait un bond de 30%, atteignant les 64.000 chambres en Afrique. Ces chambres sont réparties dans 365 hôtels.
Selon le rapport, c’est le Sud du Sahara qui s’en tire le mieux avec une augmentation de chambrées de l’ordre de 42,1% en 2015. La région dépasse ainsi l’Afrique du Nord qui n’a enregistré qu’une hausse de 7,5% à la même période.
Les prévisions du FMI dans le domaine de la progression économique en Afrique sub-saharienne estiment une augmentation de 4 % cette année et de 4,7 % en 2017, contre 3,5 % en 2015. Même si ces chiffres demeurent en deçà des 5 à 6 % d’augmentation de la dernière décennie, cela représente toutefois le double et au-delà des prévisions des économies avancées telles que celles de l’Europe, des États-Unis et du Japon.
Matthew Weihs, directeur général de Bench Events qui organise le forum déclarait: «L’Afrique est toujours au top. Pour les affaires, le commerce et l’investissement de capitaux, le continent demeure une plateforme intéressante, continuant à drainer une demande de l’hébergement et d’autres services hôteliers».
De bons résultats qui prouvent selon de DG de W Hospitality group, Trevor Ward, que les investisseurs demeurent confiants pour le futur de l’industrie hôtelière sur le continent. «Même si elle subit quotidiennement des assauts concernant la baisse des prix des marchandises, les problèmes de fluctuation des cours, les défis politiques et le manque d’infrastructures, l’Afrique demeure un continent fort».
Dans ce rapport 2016, une classification par pays a aussi été faite. Et fait marquant, la présence de l’Angola dans le top dix. Ce pays, qui n’avait jamais fait partie de ce classement, a détrôné l’Egypte de la 2e place qu’elle occupait en 2014.
Le Nigeria demeure le pays qui possède le plus de chambres dans son réseau, plus de 20 % en 2015. Avec l’Angola, les deux pays se partagent 17.782 chambres, ce qui représente presque 30 % du réseau total et 40 % des chambres signées en Afrique sub-saharienne.
Malgré ces résultats prometteurs, les enquêteurs émettent des réserves quant au nombre d’accords signés pour de futurs hôtels. Ces derniers n’ont pas encore ouvert à cause essentiellement du manque de confiance. Entre 2006 et 2013, 104 accords pour 21.377 chambres, plus de 30% du total, ont été signés et devraient être à présent ouverts ou au moins en cours de construction.
Pour Trevor Ward, «si tous ceux engagés – investisseurs, chaines, consultants et créanciers – peuvent mener à bien ces accords, le réseau futur offrira à l’industrie hôtelière une expansion dont l’Afrique a grand besoin».
Le W Hospitality Group, membre d’Hotels Partners Afrique, est spécialisé dans le service de conseil dans les domaines de l’hôtellerie, du tourisme et de l’industrie des loisirs, offrant un ensemble complet de services aux clients qui investissent dans ce secteur ou qui cherchent à y entrer à travers le développement, l’acquisition ou d’autres moyens.
NK
Les détails de l’enquête
C’est la 8e étude annuelle sur le réseau hôtelier africain. L’enquête de réseau 2016 apporte une vue d’ensemble du développement hôtelier à travers le continent de 36 chaines hôtelières et 86 enseignes, avec plus de 64.000 chambres dans 365 hôtels. Comparée aux chiffres de la première enquête, en 2009, il est possible de voir le développement actuel des hôtels en Afrique. En 2009, il y avait 19 hôtels nationaux, et internationaux avec un réseau de 114 hôtels et presque 30.000 chambres.
De plus, dans le rapport de réseau 2016, c’est l’Angola qui domine. En juillet de l’année dernière, AccorHotels a signé avec AAA Activos LDA pour la conception de 50 hôtels avec 6.200 chambres. Tous sont en construction et la plupart déjà ouverts.
À travers le continent, l’écart Nord-Sud du développement hôtelier se poursuit. En 2011, le nombre de réseaux de chambres d’hôtel dans cinq pays du nord de l’Afrique était d’environ 25 pourcent plus élevé que dans la partie sud-saharienne du continent. Aujourd’hui, c’est moins de la moitié.