La présence de la France au Burkina Faso se fait à travers sa coopération, ses entreprises, mais aussi à travers ses Volontaires internationaux (VI). Ils sont au total 23 volontaires repartis dans divers domaines que compte le service de la coopération française au Burkina Faso. Sous la houlette du ministère des Affaires étrangères français, ces volontaires travaillent en administration, en entreprise et aux côtés des volontaires des Nations-Unies. En ce qui concerne les Volontaires internationaux en administration (VIA), deux travaillent dans les services de l’ambassade de France, 4 dans les instituts français et 2 autres à l’Agence française de développement. En entreprise (les VIE), ils sont au total 12 qui partagent leurs expériences dans les entreprises françaises basées au Burkina Faso. Dans le cadre de la collaboration avec les Nations-Unies, la France finance trois volontaires dans les institutions comme le Pnud, la Fao et le Pam.
Les critères de sélection des volontaires sont très rigides. Les jeunes sélectionnés via une base de données sur internet doivent avoir un âge maximal de 28 ans, avec un niveau d’études de Bac+5 ou plus, une expérience professionnelle moyenne de 2 ans. Le contrat de ces volontaires varie entre 6 mois et 2 ans. L’objectif, à travers ce programme de volontariat, est selon Franck Humbert, conseiller du service la coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France, de permettre aux jeunes d’avoir 2 années d’expériences professionnelles complémentaires dans un service français, mais aussi de donner la possibilité à ces jeunes d’être compétitifs sur le marché international: «L’objectif du volontariat est d’aider à la formation professionnelle française de haut niveau dans un contexte de forte concurrence. L’idée est que nous voulons que la France soit présente à l’international. Alors, nous donnons la capacité à des jeunes de renforcer leurs compétences dans les différents domaines. Cela nécessite qu’ils soient bien formés et d’avoir un intérêt personnel fort pour le développement».
Patrick Humbert encourage cette initiative qui selon lui est un des moyens efficaces dans le cadre du développement des pays. Il le disait en ces termes: «Les pays investissent beaucoup d’argent dans le développement. Cependant, l’argent seul ne suffit pas à développer un pays. Il faut également le contact humain. Cela a un impact local et s’inscrit dans la durée, et c’est important dans le cadre du vivre ensemble de s’ouvrir à d’autres cultures, d’autres richesses, d’autres personnes. C’est quelque chose de plus».
Germaine BIRBA
Domaines de compétence
Les domaines de compétence des volontaires internationaux sont variés. Ils sont recruter dans les domaines économiques, socio-culturels, les finances publiques, la justice, la sécurité, l’appui à la société civile, l’eau et l’assainissement et bien d’autres. Ils sont présents dans tous les pays où la France entreprend de la coopération. L’expérience des volontaires est très formatrice, car ils ont en charge de grandes responsabilités. Ils participent aux échanges avec les Partenaire techniques et financiers, avec les gouvernements, apprennent à identifier les projets, la gestion des entreprises, le management et bien d’autres. Le point commun entre ces volontaires est qu’ils s’intéressent tous au développement et ont des notions sur l’Afrique.