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Opération Zéro corvée d’eau : La promesse de Roch

 

Le 31 mars dernier – en pleine période de baisse du niveau des eaux -, a eu lieu à Kougsin, dans la région du Centre-Ouest, le lancement du programme présidentiel d’urgence en matière d’accès à l’eau potable.

Au niveau des régions, les taux présentent des disparités variant entre 62,1% et 98,5%. 7 régions ont un taux inférieur au taux national de 89,9% (Centre-Est, Centre-Ouest, Centre-Sud, Est, Hauts-Bassins, Plateau central et Sahel).
Au niveau des régions, les taux présentent des disparités variant entre 62,1% et 98,5%. 7 régions ont un taux inférieur au taux national de 89,9% (Centre-Est, Centre-Ouest, Centre-Sud, Est, Hauts-Bassins, Plateau central et Sahel).

 

Il entend répondre aux besoins en eau potable et favoriser un cadre de vie sain pour chaque Burkinabè.
Dénommée «Zéro corvée d’eau», le plan du président Roch Kaboré vise un taux d’accès à l’eau potable de 100% en milieu urbain et rural. Selon les prévisions, il permettra la réalisation de 1.153 nouveaux forages au niveau national, pour un coût total de 8.929 millions de FCFA, de 42 nouvelles Adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) dans les 13 régions, pour un coût de 3.277,3 millions de F CFA. A cela, il faut ajouter la mise en place de 91 forages aux alentours de la ville de Ouagadougou.

L’analyse du tableau montre qu’il y a des disparités remarquables entre les taux d’accès à l’assainissement au niveau régional. Les populations de tous les centres couverts en eau potable par l’ONEA sont considérées dans le calcul du taux d’accès, même si aucune réalisation n’y a été effectuée.
L’analyse du tableau montre qu’il y a des disparités remarquables entre les taux d’accès à l’assainissement au niveau régional. Les populations de tous les centres couverts en eau potable par l’ONEA sont considérées dans le calcul du taux d’accès, même si aucune réalisation n’y a été effectuée.

L’assainissement n’est pas en reste de ce programme d’urgence. Ainsi, pour l’année 2016, le gouvernement envisage la construction de 324 latrines au sein des écoles, pour un coût total de 687 millions de F CFA, celle de 34.932 latrines familiales, pour un coût total de 3.767,9 millions de F CFA et enfin de 6.585 puisards domestiques pour un montant prévisionnel de 433,8 millions de F CFA. Au vu de ces chantiers, l’on ne peut qu’apprécier l’engagement du président du Faso à respecter son programme politique.
Cependant, pour mieux évaluer l’impact de ces futures réalisations, il convient de faire l’état des lieux des infrastructures existantes en matière d’approvisionnement en eau potable et en assainissement. Pour ce faire, le rapport publié en février 2016 par le ministère de l’Eau et de l’Assainissement donne des indications. Intitulé Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement à l’horizon 2015 (PN-AEPA 2015), ce document dresse le bilan des réalisations d’ouvrages d’eau potable.
Ainsi, on peut y lire que rien que pour l’année 2015, 1.893 Points d’eau modernes (PEM) ont été réalisés en milieu rural. Ils sont composés de 1.840 forages équipés de pompes à motricité humaine; 80 systèmes d’Adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) et Postes d’eau autonomes (PEA).
Des chiffres supérieurs aux prévisions du programme d’urgence du président Roch qui entend réaliser plus de 600 nouveaux forages en moins, au niveau national, et juste la moitié des nouvelles Adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) dans les 13 régions. Et il n’y a pas que dans les forages que les chiffres du président sont en baisse par rapport aux réalisations de 2015.
Quand le programme d’urgence entend réaliser 324 latrines au sein des écoles pour 2016, l’année dernière, 707 latrines ont été construites dans les écoles primaires pour un taux de réalisation de 75%. Pour ce qui concerne les 34.932 latrines familiales prévues pour cette année, notons que, sous la transition, le nombre de nouvelles latrines réalisées s’élevait à 40.905, soit une diminution de plus de 5.000 latrines. Le taux de réalisation au niveau national est de 59,1%.
Une bonne note cependant dans le programme d’urgence du ministère de l’Eau, le nombre de puisards domestiques. Il passera de 2.479 réalisés en 2015 à 6.585 en 2016. Il est évident que ces ambitions ont été impactées par la situation économique difficile que traverse le pays.

NK


 

Le PN-AEPA 2015 en bref

Adopté en décembre 2006, le PN-AEPA à l’horizon 2015 avait pour objectif général de réduire de moitié la proportion des personnes n’ayant pas un accès adéquat à l’eau potable et à l’assainissement. Réparti en volets rural et urbain comportant chacun une composante «Approvisionnement en eau potable» et une composante «Assainissement des eaux usées et excreta», l’objectif spécifique du PN-AEPA en matière d’approvisionnement en eau potable en milieu rural était de faire progresser le taux de 52% en 2005 à 76% en 2015. Pour le milieu urbain, de 74% en 2005 à 87% en 2015. Dans le domaine de l’assainissement en milieu rural, le programme prévoyait de faire passer le taux d’accès de 10% en 2005 à 54% en 2015. Pour l’assainissement en milieu urbain, le programme prévoit de faire passer le taux d’accès de 14% en 2005 à 57% en 2015. Pour l’atteinte des objectifs, le montant des investissements requis s’est élevé à 20.822, 6 millions de F CFA sur une prévision de 34.071,9 millions de F CFA en milieu rural. Soit un taux de réalisation de 61,1%. En zone rurale, 26.950 millions de F CFA ont été investis pour un taux de réalisation de 81%.

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