Société-Culture

Echangeurs : 3 déjà fonctionnels sur 10 prévus

L’échangeur du Nord, l’un des projets les plus attendus, verra le jour dans environ 36 mois. Le lancement des travaux a eu lieu le 6 décembre dernier à Ouagadougou. D’un coût de plus de 70 milliards de F CFA, l’échangeur du Nord est le 4e de la série des 10 qu’envisage de construire le Burkina Faso.

Depuis quelques années, le gouvernement burkinabè a trouvé la nécessité de construire des échangeurs dans le but de fluidifier la circulation dans la ville de Ouagadougou. Ainsi, le premier échangeur, celui de Ouaga 2000, a vu le jour en 2008 avec pour objectif de rendre la circulation fluide, participer à l’embellissement de la capitale, diminuer le temps du trajet des usagers et surtout contribuer à minimiser les risques d’accidents.
Cet échangeur en forme de trèfle est situé à la jonction de la route de Pô, du boulevard Mouammar Kadhafi et de la Circulaire, du côté ouest du camp militaire. Il est constitué de quatre tourne- à-droite, de deux voies expresses et de quatre bretelles. D’un coût global de 12 milliards de F CFA, il a été entièrement financé par le budget national.
Le deuxième échangeur est celui de l’Est. Long de 2,7 km, cet échangeur a coûté 8 milliards et a été financé par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). L’échangeur de l’Ouest quant à lui est le troisième projet réalisé dans la ville de Ouagadougou. Cette gigantesque infrastructure a été réalisée grâce aux partenaires financiers qui soutiennent le Burkina Faso. En effet, le projet d’un coût de plus de 12,273 milliards de F CFA pour les travaux et de 780 millions pour le contrôle a été financé par un don du gouvernement japonais. Sa réalisation fut l’œuvre de l’entreprise Fadoul Tchnibois, sous le contrôle du bureau d’études AGEIM Ingénieurs Conseils.
La construction des trois échangeurs (Est, Ouest et Ouaga 2000) pour environ 62 milliards de F CFA sous l’ère de Blaise Compaoré a permis de fluidifier le trafic urbain dans ces quartiers. Celui du Nord devrait aussi permettre de mettre fin aux bouchons sur le pont Baskuy et améliorer l’accès aux communes de Tampouy et de Sig-Noghin, au Nord de la capitale burkinabè.
Malgré ces réalisations, de nombreux efforts restent à faire car la circulation à Ouagadougou n’est pas aussi fluide que souhaité. Les heures de pointe sont toujours des moments pénibles pour les usagers. Malgré l’élargissement des voies, le manque de parkings gâche les efforts consentis.
Les automobilistes sont parfois obligés de stationner sur les voies, toute chose qui réduit l’espace de la chaussée. Si ce phénomène perdure, les efforts consentis pour faciliter la circulation seront vains. Les experts, pour éviter cette situation, préconisent des contrôles de la police afin de sanctionner les automobilistes qui stationnent sur la chaussée. «L’une des difficultés majeures dans la circulation au Burkina Faso est l’incivisme des usagers. Ils ne prennent pas toujours la peine de garer convenablement leurs engins. Ils les mettent sur les voies, empêchant ainsi les autres de circuler sans en être inquiétés. Il faut que cela cesse car à long terme, la circulation risque d’être un vrai désordre», affirme un des experts de la route qui requière l’anonymat.
Des efforts dans le sens de la fluidification de la circulation sont faits par le gouvernement. Cependant, pour que ces efforts portent leurs fruits, il faudra aussi une sensibilisation des usagers afin de respecter le code de la route et se comporter de manière à éviter d’obstruer la circulation des autres.
GB


Des voies à reconstruire

Doté d’un budget de 1.647 milliards de F CFA, le programme d’investissements prioritaires (2011-2015) a permis au Burkina Faso de bitumer 2.323 kilomètres de route, pour un réseau routier total de 15.322 km. De nombreuses voies ont été construites ces dernières années telles les voies parallèles à Babanguida, le lancement des travaux de construction de la Route nationale 4 et bien d’autres. Cependant, d’autres voies comme celle du SIAO ont également besoin d’être refaites car elles constituent un réel danger pour les usagers du fait de leur état très dégradé. Cette bretelle du SIAO relie l’échangeur de l’Est à celui de Ouaga 2000.

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