«G-Cloud» ! C’est le nom du projet censé booster l’activité numérique au niveau de l’administration, des entreprises et des citoyens au Burkina Faso. Ce projet, dont le coût de mise en œuvre s’élève à 36 milliards de F CFA, a été lancé le 12 novembre 2015, à Ouagadougou, par le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida.
Le Burkina s’est doté d’une importante plateforme numérique devant contribuer à la modernisation de son administration. Il entre du même coup dans le cercle des «grandes nations». Premier pays en Afrique francophone et même en Afrique a expérimenté les produits «Cloud», le gouvernement veut accroitre la connectivité entre les différentes administrations publiques, via une plateforme gouvernementale en ligne. «Le G-Cloud est une révolution électronique et son déploiement stimulera la croissance économique et le développement des services publics numériques pour les citoyens», foi du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida. Selon le chef du gouvernement, cette révolution permettra «la création de centaines d’emplois dans le secteur des nouvelles technologies et des services», à court ou à long terme. La plateforme Cloud connectée et distribuée permettra aux parties prenantes, administrations, organisations, services et sociétés privées, d’avoir accès à des applications e-Gouvernement ou d’avoir la possibilité d’en développer dans un environnement ouvert et sécurisé, selon les explications du gouvernement.
D’un coût global de 55 millions d’euros, soit 36 milliards de F CFA, le financement de ce projet est assuré par le gouvernement du Burkina Faso avec l’appui du royaume du Danemark à travers DANIDA (La Coopération au développement du Danemark). Ce soutien danois se situe à deux niveaux, et l’ambassadeur du royaume du Danemark au Burkina Faso, Bo Jensen, précise que : «Le gouvernement du Burkina Faso a contracté un prêt de 40 millions d’euros (environs 26 milliards de F CFA) auprès de NORDEA Bank Danmark sur une période de 10 ans. Le Danemark apporte une contribution totale de 30 millions d’euros (19,9 milliards de F CFA) qui comprend une subvention directe de 15, 5 millions d’euros, soit 10 milliards de F CFA au gouvernement du Burkina». Le pays appuie aussi le Burkina sur le plan technologique. La technologie est développée et mise en place par l’entreprise danoise Alcatel-Lucent Danmark, «pionnière dans le domaine».
Selon l’ambassadeur, qui réitère l’attachement de son pays aux droits humains et à la démocratie, le projet permettra, entre autres, d’accroître la transparence dans les affaires publiques et de renforcer la participation populaire à la vie politique. «Avec ce nouvel outil révolutionnaire, croyez-moi, plus rien ne sera comme avant», a-t-il dit. Alpin Verlet, directeur des activités d’Alcatel-Lucent en Afrique de l’Ouest et du Centre, a dit sa satisfaction d’avoir mis sur pied ce projet de premier Cloud gouvernemental de la région pour le gouvernement du Burkina. «Il deviendra un très bel exemple dans la façon dont un gouvernement exploite la technologie Cloud afin de permettre à ses concitoyens d’accéder facilement aux services publics», a-t-il indiqué. De son côté, le ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, Nébila Amadou Yaro, a rassuré que le réseau G-Cloud va permettre «la distribution d’applications et de ressources à tout moment, partout où cela est nécessaire, sur toute l’étendue du territoire».
OS
Villes et nombre de bâtiments à connecter par le projet G-Cloud
Ouagadougou : 53, Bobo-Dioulasso : 68, Koudougou : 42, Ouahigouya : 42, Fada N’Gourma : 39, Kaya : 32, Ziniaré : 29, Tenkodogo : 32, Dédougou : 32, Banfora : 32, Dori : 32, Manga : 32, Gaoua : 32.