18 associations et groupements ont bénéficié de l’aide de l’ambassade des Etats-Unis dans le cadre du programme «Self-help». La signature de l’accord de financement a eu lieu le mercredi à l’ambassade.
Permettre aux micro-projets initiés et conçus par les organisations ou groupes communautaires de répondre aux besoins immédiats et futurs, c’est le principal but du programme «Self-help » mis en place par l’ambassade des Etats-Unis. Sur une centaine d’associations, c’est finalement 18 qui ont bénéficié du programme. Et dix sur les 18 ont reçu au cours la cérémonie du 4 novembre dernier les premiers chèques (soit 80% des montants sollicités).
Le financement de ces dix structures associatives bénéficiaires provient du Département d’Etat. Celui des 8 autres est assuré par la Fondation africaine pour le développement. Celles -ci devront patienter quelque temps avant d’obtenir leurs paiements par virements bancaires. En ce qui concerne les critères qui ont prévalu à la sélection de ces associations, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina, Tulinabo Mushingi, a affirmé que ce sont les mérites des projets, l’apport de la communauté elle-même, le montant demandé et nombre de personnes bénéficiaires qui ont déterminé le choix. Il a exhorté les responsables des associations bénéficiaires à aller jusqu’au bout de leurs rêves. «Notre aide, nous n’en doutons pas, ne constitue qu’une infime contribution à la solution de vos problèmes quotidiens. Car c’est vous qui avez conçu ces projets et c’est à vous de les conduire à leur succè», a-t-il soutenu. Citant le président Barack Obama, le premier responsable des Etats-Unis au Burkina indique que : «L’aide n’est pas une fin en soi. Le but de l’assistance étrangère doit être de créer des conditions pour qu’elle ne soit plus nécessaire». Pour les bénéficiaires, cette aide sonne comme un «ouf de soulagement». La coordinatrice du projet Action pour le développement en milieu rural basé dans le Noumbiel, Mariam Sawadogo, se dit reconnaissante. «Cela fait plusieurs fois que nous avons bénéficié de l’aide de l’ambassade.
Cette fois, nous avons demandé 3 millions pour acheter un moulin parce que jusqu’à présent c’est le moulin traditionnel que nous utilisons (NDLR : deux grosses pierres que l’on utilise pour moudre) ou bien il faut faire 12 km à pied pour trouver un moulin», a-t-elle détaillé. Le président du groupement ASELA, Samuel Lompo, situé dans la Tapoa, lui, trouve que cette aide vient à point nommé. Il explique que dans la région, les populations ne disposaient pas d’unité de transformation de noix de karité. «Nous avons donc demandé 5 millions et on a reçu près de 80% de cette somme pour la mise en place d’une unité de transformation de noix de karité pour la fabrication du savon dans la Tapoa», a-t-il révélé.
J. B. KABORE
Liste des associations et groupements bénéficiaires
Premier groupe
• Fondation Bangré pour la lutte contre la pauvreté
• Association TEELBA
• Association symbiose pour la promotion des droits de la jeune fille et de l’enfant en milieu rural
• Groupement de producteurs Namanegzanga de Tuili
• Groupement de producteurs de niébé et sésame de Saoura
• Groupement féminin filière Djiguiya de Kokora
• Groupement féminin filière Oléagineux de Rim
• Comité villageois de développement du Bam
• Association pour la promotion du travail domestique
• Groupement féminin Téwine de Tomabissi
Deuxième groupe
• Groupement féminin
• Groupement ASELA
• Association Nong-Taaba de Nabadogo
• Groupement pré-cooperatif féminin Tounounou-Madjacleni
• Groupement Nong-Taaba de Bougtorogo
• Association Relwendé des producteurs agricoles de Rissiam
• Association Delwendé pour le développement communautaire
• Action pour le développement en milieu rural.