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Le chemin de fer Kaya/Abidjan

LA Sitarail a procédé le 9 septembre dernier à Abidjan au lancement des travaux de réhabilitation de la ligne ferroviaire Abidjan-Kaya en présence des autorités ivoiriennes. Le groupe Bolloré, actionnaire principal de la société, investira plus de 400 millions d’euros, soit 262 milliards de F CFA sur une période de 5 ans, pour la modernisation des infrastructures et l’augmentation des capacités du réseau ferroviaire.
Les travaux prévoient la rénovation des ouvrages d’art, la réhabilitation de la voie ferrée, des modifications du tracé sur certains segments afin d’optimiser la circulation des rames et l’amélioration du temps du parcours. Plus d’une dizaine de gares seront également rénovées au cours des travaux.
En plus des investissements liés aux infrastructures, le groupe Bolloré a également engagé environ 20 milliards de FCFA pour renouveler le matériel roulant, afin d’augmenter la capacité FASOde traction des trains de marchandises. Six premières locomotives neuves de 3.300 chevaux ont été présentées au public à Abidjan. 15 locomotives neuves de la même puissance seront mises en circulation avant avril 2016.
Les voitures-voyageurs seront progressivement remplacées par des rames neuves et climatisées afin d’améliorer le confort des voyageurs comme le précisait M. Roussin lors de la présentation du projet: «Les travaux de réhabilitation de cette ligne ferroviaire, dont le démarrage sera lancé dans quelques instants, vont consister à renouveler la voie, à moderniser le système de sécurité afin de rendre encore plus fiable les circulations ferroviaires, à rénover les bâtiments, etc. En un mot, il s’agit de tout mettre en oeuvre pour optimiser la circulation des trains et pour améliorer leur temps de parcours dans les meilleures conditions de sécurité.
Ce sont de gigantesques chantiers qui vont s’ouvrir, dès aujourd’hui, et qui seront assurés par des cheminots qualifiés, à la conscience professionnelle exemplaire et dont l’amour et l’engagement pour leur outil de travail sont exemplaires».
Ces investissements concrétisent la volonté du groupe Bolloré de faire de la boucle ferroviaire ouest-africaine, attendue depuis plus de 80 ans, une réalité (2.740 km de chemin de fer reliant Abidjan à Lomé en passant par Ouagadougou, Niamey et Cotonou). Ces différentes résolutions à long terme participeront à augmenter la capacité de traction de 50%, de fortement réduire les temps de trajet entre Abidjan et Ouagadougou et de doubler, en 5 ans, le tonnage transporté.
Selon les statistique de la Sitarail, à terme, la ligne permettra de transporter plus de 3.000.000 de tonnes de manganèse durant la durée de vie de la mine de Tambao, plus de 2 millions de tonnes de marchandises par an et plus de 2 millions de voyageurs chaque année. o
Germaine BIRBA


 

Mise en place des projets du corridor

L’AGENCE japonaise de coopération internationale (Jica) a organisé le 16 septembre dernier un séminaire des acteurs chargés de l’évaluation environnementale stratégique du projet de Plan directeur de l’aménagement des réseaux logistiques pour l’anneau de croissance en Afrique de l’Ouest. Ce séminaire visait à lancer le projet de développement du corridor et à mettre en place un plan directeur.
C’est un projet intégrateur piloté par la Jica en collaboration avec l’Uemoa et qui prend en compte les quatre pays que sont le Ghana, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Pour ce faire, 4 ateliers du même genre vont se tenir dans chaque pays, afin de prendre en compte les différentes préoccupations et les projets de chacun, pour de mettre en place un programme régional d’intégration. Ce projet verra la construction de routes, de voies ferroviaires qui relieront ces quatre pays d’Afrique de l’Ouest afin de permettre le désenclavement. Des pistes rurales et des activités économiques permettront aux populations de bénéficier des avantages le long du corridor.
En ce qui concerne le Burkina Faso, ce projet est une aubaine. Pays enclavé, le Burkina Faso pourrait ainsi avoir facilement accès aux ports des pays côtiers par lesquels transitent ses produits pétroliers, mais aussi ses exportations et importations. La position stratégique du pays attire donc les autres qui procèdent à un lobbying pour s’attirer les faveurs du Burkina Faso.
Pour ce faire, il est impératif de mettre en place une bonne stratégie qui pourrait convenir à ces pays, comme le précise le directeur de la coopération bilatérale à la direction générale de la coopération, Amidou Ouédraogo. «Ce projet est chargé de désenclaver le Burkina Faso. Un certain nombre d’infrastructures doit être réalisé afin de permettre à notre pays d’avoir plus facilement accès aux ports. Etant dans une position stratégique, nous sommes tenus de proposer des choses concrètes pour bénéficier de ce vaste réseaux», dira-t-il.
Un accent particulier est mis sur le respect de l’environnement. Ainsi, plusieurs ministères sont associés à cet atelier afin de prendre en compte tous les aspects pour la mise en place d’un schéma cohérent et efficace. La mise en place de ce schéma permettra également l’évaluation environnementale stratégique et la planification.
Pour le moment, l’évaluation financière n’est pas encore déterminée. Cependant, une fois mis en place dans les différents pays concernés, les cabinets et les services de consultation intéressés pourront l’exploiter de façon judicieuse et pourront les soumettre à des bailleurs de fonds pour financement.

Germaine BIRBA

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