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Crise boursière chinoise : Les conséquences pour l’Afrique

«La crise boursière chinoise est un signal d’alerte pour l’Afrique», a affirmé Akinwumi Adesina, nouveau président de la BAD. Selon lui, depuis le pic des années 2011-2013, les échanges entre l’Afrique et la Chine se sont réduits de moitié. Ainsi, l’Afrique doit plus que jamais diversifier ses économies, sortir de la dépendance à l’exportation des matières premières et mettre en place son propre marché de capitaux.

«Les effets de la crise boursière chinoise se feront ressentir sur l’Afrique et cela va davantage concerner les pays qui exportent les matières premières vers ce pays», a affirmé le nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, dans un entretien au journal Le Monde (le 1er septembre dernier). Et pour cause, les revenus de ces exportations vont se réduire en raison de la baisse de la demande chinoise en matières premières. Avec une conséquence ou un risque immédiat : la difficulté pour les pays les plus exposés à équilibrer leur budget. Il y a aussi un risque de dépréciation de la monnaie dans ces pays. Globalement, un nouveau retour du prix du baril de pétrole en dessous des 45 dollars risque de porter un coup aux économies africaines qui dépendent fortement du pétrole, comme le Nigeria, l’Angola, l’Algérie, la Guinée Équatoriale, le Congo, le Tchad et, dans une moindre mesure, le Cameroun ou encore le Ghana. Les inquiétudes sont d’autant plus fortes que les raisons de la survenance de cette crise financière n’ont pas encore été identifiées. Les autorités chinoises, dès le début, ont utilisé la bonne vieille méthode de l’appui financier en prêtant de l’argent aux gens pour acheter des actifs boursiers et faire remonter les cours. Mais cela ne semble pas fonctionner. L’Afrique n’est pas seule à trembler, car la Chine importe du monde entier l’équivalent de 1,3 trillions de biens et services par an.
NK


 

Résoudre les inégalités entre les pays africains

L’ex-ministre de l’Agriculture du Nigeria, qui a pris officiellement ses fonctions le 1er septembre à Abidjan pour un mandat de cinq ans lors des assemblées annuelles de la BAD, a par ailleurs dévoilé les grands axes de son mandat à la tête de cette institution financière africaine de 100 milliards de dollars de capital (89 milliards d’euros). Ainsi, outre l’urgence à résoudre le déficit énergétique dont souffre l’Afrique, frein à son industrialisation, le successeur de Donald Kaberuka compte surtout résoudre les inégalités qui existent entre les pays et à l’intérieur des pays africains.
Le premier objectif de la BAD est, selon Adesina, de réduire le niveau de la pauvreté et de développer les infrastructures en Afrique. «Nous devons continuer à investir dans le secteur routier transnational, fluidifier le système maritime, désenclaver les zones du Sahel et favoriser l’agriculture. Si nous ne réussissons pas à ces niveaux, la pauvreté va augmenter et les drames qui vont avec, dont le terrorisme. Ce n’est pas ce qui était envisagé par les fondateurs de la banque», a-t-il avoué.

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