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Couverture énergétique : Une problématique angoissante

Il n’y a point de doute, le secteur de l’énergie occupe une place de choix dans la définition de la politique économique de notre pays. Seulement, les facteurs politiques, sociaux, économiques, techniques et environnementaux influencent l’évolution de ce secteur. Le sous-secteur de l’énergie électrique est confronté à des défis majeurs que sont la quantité, le coût et le niveau de couverture du territoire national. La situation énergétique du Burkina se caractérise par une prépondérance de l’électricité d’origine thermique (90%) dans l’offre globale d’électricité, une dépendance quasi-totale aux hydrocarbures. La demande d’énergie électrique évolue de plus de 10% en moyenne par an. Face à une telle situation, comment améliorer l’offre d’énergie au Burkina et la rendre accessible au plus grand nombre ? Faut-il envisager davantage de diversification en franchissant un nouveau palier? C’est à cette problématique de l’énergie au Burkina Faso que le Conseil économique et social (Ces) va s’attaquer trois semaines durant afin d’identifier des stratégies adaptées, ainsi que des solutions concrètes et durables. Ces recommandations permettront au secteur de l’énergie de jouer véritablement son rôle de levier de développement de notre pays. Les conseillers du Ces sont donc à pied d’œuvre depuis l’ouverture de la session ordinaire qui bat son plein depuis le 23 juin dernier. Au cours de cette session, plusieurs points seront examinés tels les mesures publiques de gestion du secteur, les potentialités et atouts du secteur, ainsi que les contraintes, l’analyse du marché de l’énergie au Burkina, les enjeux et les défis, avant que les recommandations ne viennent clore cette session dont les résultats sont très attendus par les autorités de la Transition.

En attendant ces recommandations qui se voudront fortes, on retiendra que la problématique de l’électricité n’est pas souvent abordée de la meilleure façon. Le taux d’électrification du pays est faible, avec seulement 16%. Ce taux n’est pas en mesure de financer les 84 % restants, ce qui dénote de la taille relativement modeste du système. On remarque que l’électricité n’est pas pour le moment une activité rentable pour la Nationale de l’électricité. La Sonabel, en dépit de l’amélioration des principaux indicateurs de performances techniques et commerciales contatée en 2014, n’arrive pas à éponger ses traites.
Alexandre Le Grand ROUAMBA


 

Réduction des capacités de la Sonabel

Le volume des ventes est passé de 1.052 GWh en 2013 à 1. 125 GWh en 2014, soit une hausse de 6,98% (selon une étude du Ces). Le taux de recouvrement global a connu une hausse, passant de 95,34% à 97,66% malgré quelques difficultés rencontrées avec l’Etat et les collectivités locales. Quant au nombre d’abonnés, il est passé de 472.441 à 508.499, soit une hausse de 7,63%. Cette augmentation a également été constatée au niveau du nombre de branchements exécutés (7,42%) et au niveau du chiffre d’affaires (8,09%).Le décevant constat est que, depuis 2013, le stock de la Sonabel s’est progressivement amenuisé en dépit de ses capacités de stockage de 21 jours. Aujourd’hui, la Sonabel paie des traites de l’ordre de 33 milliards aux banques et doit 30 milliards de F CFA à la Sonabhy. Dans notre pays, le prix moyen de vente du kWh est de 126,79 F CFA et reste toujours inférieur au prix de revient du kWh produit qui est de 139, 95 F CFA, d’où une perte de 13,16 F CFA sur chaque kWh vendu par la Sonabel.

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