Les 26, 27 et 28 mai derniers, a eu lieu à Ouagadougou la 20e session de soutenances de mémoire au sein de l’Ecole nationale des Douanes (End). Cette session a été placée sous le thème «La gestion des ressources humaines au sein de l’administration des Douanes du Burkina Faso».
Le mémoire sur ce thème a été présenté par Vincent de Paul Sanou qui a jeté un regard critique sur les efforts du département de la douane pour assurer le bien-être des travailleurs dans le domaine. Une vision partagée par Justin Nikiéma, le secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances, venu représenter le ministre de tutelle. Selon lui, «cette série de soutenances est le couronnement des années de formation au sein de l’End. C’est un acte final d’un programme de formation générale, militaire et des techniques douanières expérimentées sur le terrain par des stages pratiques. Cette cérémonie traduit l’importance qu’accorde le Gouvernement au développement professionnel des agents de notre département».
25 élèves ont présenté 3 jours durant le fruit de leur travail à travers des thèmes variés qui ont porté sur la lutte contre la fraude, la surveillance du territoire douanier, la sécurisation des recettes, les contrôles douaniers, le transit, les renseignements, etc. La cohorte d’impétrants était composée de15 Gabonais, 3 Centrafricains, 1 Congolais, 1 Tchadien et 5 Burkinabè. Le 4/5 des élèves-commissaires divisionnaires en douanes de cette promotion vient d’Afrique centrale. Un bel exemple d’intégration qui ravit la direction de l’End, avec à sa tête Micheline Ilboudo. Les élèves, heureux de solder leurs années d’apprentissage par leurs soutenances, ont un sentiment de fierté qu’ils n’ont pas manqué d’exprimer: «Nous sommes heureux de pouvoir mettre à disposition nos connaissances acquises ici au service de nos différents pays.
L’End est un bel exemple que doit suivre les autres pays africains, car qui mieux que des Africains pour mieux cerner leurs problèmes et mettre à disposition des connaissances pour ensemble trouver des solutions adéquates. Nous sommes heureux pour la plupart de retourner chez nous, mais nous n’hésiterons pas à revenir au Burkina Faso toutefois que l’occasion nous sera donnée, car nous gardons une belle image de ce pays et ses habitants».
Erigée en établissement public de l’Etat à caractère administratif depuis 2013 et placée sous la tutelle du ministère des Finances, l’End a pour mission la formation des élèves fonctionnaires, la formation continue des agents de Douanes organisée sous forme d’actions de recyclage, de perfectionnement ou d’adaptation aux fonctions. Depuis sa création, c’est près de 2.500 agents de Douanes, toutes catégories confondues, avec différentes nationalités, tels que des Gabonais, des Nigériens, des Comoriens, des Centrafricains et des Tchadiens, qui y ont été formés. Reconnue comme un pôle régional de formation des cadres de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre par l’Organisation mondiale des Douanes, l’End contribue entre autres à la gestion des problèmes liés aux contrôles douaniers. Pour illustrer son importance dans la région, Justin Nikiéma estime que «l’érection de l’End en établissement public de l’Etat sera une contribution pour relever les défis du rayonnement de cette école dans la région Afrique occidentale et centrale».
JB