Société-Culture

Grippe aviaire: les autorités rassurent


Après 2006, le Burkina Faso connaît à nouveau des foyers de l’Influenza aviaire hautement pathogène, communément appelé grippe aviaire. La confirmation a été officiellement donnée le 1er avril 2015. Les soupçons ont d’abord été établis sur la base des prélèvements du Laboratoire national de l’élevage, à la suite d’une vague de mortalité en mars dernier. Suivant les normes de l’Organisation mondiale de la santé animale (Oie), les résultats locaux ont été soumis à un laboratoire de référence, qui a alors confirmé la présence du virus.

Près de 115.000 volailles, poules pondeuses et traditionnelles essentiellement, ont déjà été décimées. Deux provinces sont actuellement concernées par les foyers de l’infection. La province du Kadiogo avec les poulaillers du Centre de promotion de l’aviculture traditionnelle villageoise (Cpavi) à Ouagadougou et une ferme dans le village de Mambé, dans la commune rurale de Koubri. La province du Sanguié est aussi touchée à travers 2 villages (Baguiémo et Batondo). A ce jour, l’origine de la présence de cette maladie au Burkina n’est pas encore déterminée. «Nos investigations sont en cours. De forts soupçons sont portés sur l’origine ghanéenne. Depuis 2006, toute importation de volaille et de produits avicoles du Ghana est clairement interdite. Il reste que malheureusement des poulets circulent toujours sans autorisation», déplore Dr Lassina Ouattara, directeur général des Services vétérinaires. Selon les services techniques de l’élevage, la valeur des pertes dues à la mortalité dans les foyers actuels est estimée à environ 4, 650 milliards de F CFA.
«Toutefois, il n’y a pas lieux de s’affoler», tempèrent les autorités en charge des ressources animales. «Nous affirmons avec force aux consommateurs qu’il n’y a pas de risque à consommer de la viande de volaille bien cuite. Les risques de contamination de l’homme résident seulement dans le contact fréquent et rapproché avec la volaille malade», rassure Jocelyne Bontoulgou, secrétaire général du ministère des Ressources animales. Elle soutient que l’observance des mesures de biosécurité permet d’éviter la contamination. Pour cela, il est demandé aux aviculteurs de signaler aux services vétérinaires tout cas de mortalité suspecte dans leurs élevages. Un appel est également lancé à toute la population pour une franche et entière coopération avec les services de crise sanitaire.
Karim GADIAGA


Les mesures de riposte

Zone de séquestration :
– destruction des cadavres par l’incinération puis enfouissement ;
– recensement de toute la volaille avec des visites périodiques ;
– abattage avec procès-verbal d’abattage pour préparer les indemnisations dont les taux seront décidés par Arrêté ;
– prélèvements périodiques pour voir si le virus continue de circuler ;
– désinfection des locaux dans cette zone ;
– visites les sites de regroupement des oiseaux migrateurs avec la collaboration des agents de la Direction de la faune et de la chasse du ministère de l’Environnement.
Depuis 2006, il y a une forte suspicion sur la forte implication des oiseaux migrateurs dans la survenue de la maladie.
– suspension de tout ce qui est marché, foire et rassemblement,
– interdiction formelle de toute entrée et toute sortie.

Zone d’interdiction :
– interdiction de faire entrer et faire sortir de la volaille pendant une période 30 jours, à compter de la première diffusion de l’Arrêté ;
– interdiction des foires ;
– interdiction de l’entrée ou la sortie de la volaille sans autorisation préalable des services vétérinaires.

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