Du 22 au 24 septembre 2014, s’est tenu à Loumbila un atelier de formation sur les droits des enfants. Organisé par le ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale en collaboration avec le Secrétariat permanent du conseil national pour l’enfance (Sp/Cne), cet atelier a regroupé 30 membres du réseau des journalistes du Burkina Faso.
Il fait suite aux recommandations du Comité des droits des enfants qui, après la présentation des rapports sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits des enfants (Cde), a souhaité le renforcement des actions de diffusions des principes et dispositions de la Cde, la formation et la sensibilisation des groupes de professionnels.
Selon les statistiques données après une enquête sur les connaissances, les aptitudes et pratiques relatives aux droits de l’enfant réalisée en 2008 par le ministère de l’Action sociale, 63% des enfants n’ont jamais entendu parler des droits de l’enfant. Le pourcentage chez les adultes dans le même cas de figure est de 40,7%.
Cette formation fut l’occasion pour les journalistes de prendre connaissance des droits des enfants, qui sont constamment bafoués.
Si parmi les droits des enfants, le droit à l’éducation et à la santé sont connus par quelques uns, certains droits sont par contre relégués au second plan, comme le droit de l’enfant au repos et aux loisirs, le droit à la protection, les droits contre les châtiments corporels, les violences physiques et morales, l’exploitation économique. Le ministère de l’Action sociale, par la voix de son secrétaire général, espère que les médias seront des relais de sensibilisation pour les populations : « Les journalistes que vous êtes, vous constituez un groupe de professionnels mieux indiqués que n’importe quelle profession pour recevoir cette formation, parce que vous êtes souvent amenés à traiter des informations délicates en lien avec les enfants.
Les journalistes jouent un rôle important de relais de l’information, d’influence sur la prise de position et d’éveil des consciences ». La Cde est constituée de 4 principes directeurs que sont l’intérêt supérieur, la participation de l’enfant, la survie et le développement et la non discrimination.
De ces principes découlent des catégories de droits tels que ceux relatifs à la vie et à la survie de l’enfant, son développement physique et mental, sa protection et sa prise en compte dans les actes de la vie quotidienne.
De nombreux articles de la Cde, s’ils sont appliqués, devraient contribuer au bien-être des enfants et à leur protection. Malheureusement, les enfants connaissent de nombreux supplices tels que le travail forcé, la maltraitance, la prostitution, ou même la séparation des parents. Comme le stipule l’article 9 de la convention, « les Etats parties veillent à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre son gré ». D’autres formations sur les droits des enfants sont prévues pour se tenir à travers le Burkina Faso.
Le Burkina Faso, à l’instar de la communauté internationale, célèbrera bientôt le 25e anniversaire de l’adoption de la Convention sur le droit des enfants.
Le souhait de Ursule Kaboré, la responsable du Sp/Cne, est que les droits des enfants soient respectés afin qu’ils aient une vie meilleure et grandissent dans la quiétude.
La Convention sur le droit des enfants, bientôt 25 ans
La Convention sur le droit des enfants a été adoptée en 1989 par la communauté internationale et ratifiée par Burkina Faso en 1990. En près de 25 ans, les droits des enfants sont encore méconnus des enfants et des adultes. Relégués au second plan, les enfants sont victimes d’abus.
Le Secrétariat permanent du conseil national pour l’enfance a pour rôle la coordination de la mise en œuvre des plans d’actions en faveur de la protection des enfants, le suivi et l’évaluation des plans d’actions du Cadre d’orientation stratégique pour la promotion de l’enfant (Cospe).
GB